Nantes : incendie de la cathédrale, le bénévole du diocèse en détention provisoire, il a reconnu être l'incendiaire

Coup de théâtre dans l'enquête sur l'incendie de la cathédrale de Nantes le 18 juillet dernier. Huit jours après les faits, l'homme interpellé après l'incendie est en détention provisoire, il a reconnu être l'auteur de l'incendie.

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L'homme, un bénévole du diocèse, avait été interpellé dans la foulée de l'incendie, et remis en liberté dès le lendemain sans poursuite. Il a été placé une nouvelle fois en garde à vue samedi 25 juillet au petit matin.

A l'issue d'une journée d'audition, Pierre Sennès, le procureur de la République de Nantes a requis son placement en détention samedi dans la soirée.

"Les premiers résultats communiqués par le laboratoire central de la Préfecture de police de Paris amènent à privilégier la piste criminelle", avait précisé le procureur.

Le bénévole a reconnu les faits en déclarant avoir allumé l'incendie à trois endroits distincts de l'édifice religieux, il a été placé en détention provisoire dans la nuit de samedi à dimanche pour "destructions et dégradations par incendie". Cette infraction peut être punie d'une peine de 10 ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende.

"Mon client a coopéré", a affirmé au quotidien Presse-Océan l'avocat du mis en examen, Me Quentin Chabert. "Il regrette amèrement les faits et évoquer cela a été pour lui une libération. Mon client est aujourd'hui rongé par le remords et dépassé par l'ampleur qu'ont pris les événements", assure-t-il.
 
L'homme "est un Rwandais, venu se réfugier en France il y a quelques années. Il a fait quelques démarches pour avoir ses papiers comme des centaines d'autres", expliquait dimanche 19 juillet le recteur de la cathédrale de Nantes, le père Hubert Champenois.

Le recteur ajoutait bien connaitre cet homme de 39 ans, "servant d'autel" qui a été le dernier à avoir quitté la cathédrale à la veille de l'incendie. 
"Je le connais depuis quatre ou cinq ans", ajoutait le père Champenois, avant d'ajouter : "J'ai confiance en lui comme en tous les collaborateurs".Ce dimanche matin, le diocèse de Nantes publie un bref communiqué à l'attention de la presse.

Le quotidien régional Ouest-France précise que le suspect "faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français depuis novembre 2019". "Il avait épuisé toutes les voies de recours, y compris la commission d’appel des réfugiés, ainsi que le statut d’étranger malade qu’il avait tenté d’obtenir."
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