Nantes : les Jeunes Agriculteurs portent plainte pour dénoncer l'insuffisance de la loi EGalim

Le syndicat des Jeunes agriculteurs des Pays de la Loire a déposé trois plaintes au tribunal de Nantes mardi 2 mars. Ils dénoncent un prix de rachat trop faible des matières premières, malgré la loi EGalim. 

En octobre 2018, la loi EGalim est adoptée par le Parlement. Son premier objectif affiché ? "l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire".

Le texte propose aux agriculteurs de proposer eux-même les prix de vente des matières premières qu'ils produisent, pour leur permettre de toucher une rémunération prenant davantage en compte les coûts de production. 

Deux ans plus tard, alors que les négotiations commerciales viennent de s'achever entre les distributeurs alimentaires et les fournisseurs, le bilan est décevant pour les Jeunes Agriculteurs des Pays de la Loire.

Les négociations commerciales qui viennent de s’achever et qui vont fixer les prix pour l’ensemble des produits de marques nationales ont fait l’objet de demandes de baisses hallucinantes de la part des distributeurs !

Les Jeunes Agriculteurs des Pays de la Loire

Pour exprimer leur mécontentement, ils ont porté plainte mardi 2 mars au tribunal de Nantes contre l'Etat, 10 enseignes de distribution, et 3 groupes de transformateurs.

D'autres régions devraient effectuer la même démarche, selon Alexis Roptin, président des Jeunes Agriculteurs des Pays de la Loire.
 

Des prix de ventes jugés trop bas

Le syndicat regrette que les produits agricoles ne soient pas vendus à leur juste valeur. "Les coûts de production sont encore trop rarement pris en compte pour construire le prix payé aux producteurs", dénonce le communiqué de presse.

Fin-février, une éleveuse s'était indignée à cause d'une côte de boeuf vendue à 9,50€ le kilo, alors qu'un éleveur bovin doit vendre sa viande entre 16 et 17 euros le kilo en moyenne. 

Une ordonnance du 12 décembre 2018 oblige les distributeurs à revendre les produits alimentaires à un prix au moins 10% suppérieur à leur coût d'achat. Ce texte, qui devait redonner de la valeur aux produits agricoles, n'aurait pas atteint son objectif, selon le syndicat des Jeunes Agriculteurs.

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