En ce moment se tient à la Cité des Congrès de Nantes la 18e conférence internationale sur les micro algues toxiques. Un événement organisé par l’Ifremer avec 40 laboratoires français. L'occasion de faire le point sur les recherches en cours.
Elles ont à peine la taille d'un cheveu et sont donc invisibles à l’œil nu. Et pourtant elles sont vitales car elles produisent la moitié de l'oxygène et constituent un maillon essentiel dans la chaîne alimentaire marine. Ce sont les micro algues.
Elles peuvent devenir toxiques et provoquer des mortalités de poissons ou des intoxications alimentaires chez les humains lorsqu'ils consomment des fruits de mer.
Ce sont elles qui transforment la couleur de l'eau en jaune brun, en vert voire en rouge comme l'an dernier en Floride où la "marée rouge" s'est étalée sur 320 km de côtes. C'est pourquoi en France, elle sont surveillées depuis 30 ans par un réseau de 40 laboratoires.
Trois espèces nocives en observation
En France, trois espèces font l'objet d'une attention particulière : le dinophysis qui produit des diarrhées sur de nombreuses zones conchylicoles; le pseudo-nitzschia aux effets amnésiants notamment sur les coquilles Saint Jacques et l'alexandrium responsable de paralysies plus particulièrement en Bretagne Nord et sur l'étang de Thau.
Avec le réchauffement climatique, la température de l'eau va changer, la salinité et le pH aussi. Les algues risquent donc de proliférer au printemps et de faire disparaître des espèces de poissons. Un programme européen auquel Ifremer participe étudie les impacts néfastes de ces évolutions.Mais il est possible que certaines micro algues aient également des effets bénéfiques comme deux espèces d’Alexandrium capables de générer des molécules libérant des gaz à effet refroidissant.
Les scientifiques vont se pencher sur tous ces sujets de réflexion toute cette semaine et ce jusqu'à vendredi. Au programme, de nombreuses conférences avec de sommités venus de partout dans le monde.