A Nantes, les militants pour le droit au logement interpellent les élus de la métropole

Le nouveau conseil métropolitain réunissant les élus des 24 communes a lieu ce vendredi 16 octobre. Sur le parvis de la cité des Congrès, où il prend place, une soixantaine de militants demande à ce que soit prises des mesures d'urgence pour les sans-abris et mal logés.

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Le comité d'accueil des élus de la métropole s'est mis en place dès 8h, ce vendredi 16 octobre.
Une soixantaine d'activistes, principalement pour le droit au logement, se sont postés, tracts et banderoles en main, devant la cité des Congrès à Nantes, où se tient le nouveau conseil métropolitain.

Si les discussions des élus doivent se concentrer sur le programme du jour, à savoir : la Charte de déontologie, les aides vélos, ou encore la production de biogaz,  la saturation des dispositifs d’hébergement et la reprise des expulsions ont mis en alerte les membres de l’inter-collectif Personne à la rue.

Ce vendredi matin, à chaque personnalité qui traverse la petite foule, c’est un nouveau tract de tendu. Les activistes demandent d’agir de toute urgence pour trouver collectivement des solutions de mise à l’abri et d’accompagnement des personnes à la rue avant l’hiver et de voter au plus vite le budget de 1% alloué pour la mise à l’abri des personnes en précarité, annoncé pendant la campagne municipale.
 

"D’un côté, on confine, de l’autre, on expulse"

À quelques semaines du début de la trêve hivernale (qui ne concerne que les logements locatifs), la vague d’expulsion des squats dans la région dérange les 40 associations regroupées au sein de Personne à la rue.Cette année est d’autant plus particulière que les personnes se retrouvant à la rue le sont en pleine période de crise sanitaire, en plus de l’être à l’approche de l’hiver. 

"D’un côté, on confine, on parle de couvre-feu, de l’autre, on expulse" s’alarme Corinne, porte-parole du collectif. "C’est contradictoire et inhumain". 
Sans solution immédiate, les personnes expulsées se retrouvent parfois à devoir dormir dehors. C’était le cas de 26 exilés à Nantes, ce mercredi 14 octobre. "Le 115 est saturé" explique Corinne, "on a plus de 70% de réponses négatives, et ça, c’est quand ils décrochent".
 

"Les squats sont des rustines"

Sur le parvis de la cité des Congrès, Personne à la rue cohabite avec d’autres collectifs, comme Extinction Rebellion ou les Anti-5G. L’inter-collectif Pas sans Nous, lui, dénonce également l’expulsion des squats de la métropole.

Pour l’une de ses membres, qui appartient également au collectif du Jardin des Ronces, les squats sont une rustine. “Ce n’est peut-être pas une solution à long-terme, mais que les gens dorment dehors non plus". Elle ajoute : 

Lorsqu’on a vidé les squats (à Nantes), les gens ont dormi sur le trottoir devant. C’est bien la preuve qu’il n’y a pas de solution

Les squats sont souvent ouverts par des civils avant de négocier des conventions. L'une des solutions avancées par Personne à la rue, serait la mise en place de conventions d’occupation temporaire tant qu’il n’y a pas de travaux. "Ça c’est complètement dans le pouvoir de la maire" assure Corinne Ducleux.
Aujourd’hui, l’inter-collectif réclame notamment l’ouverture de l’ancienne Auberge de Jeunesse, près de la Manu, fermée depuis mars. "Ce sont 120 lits qui pourraient servir, même temporairement"



 
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