Des rixes ont éclaté lundi après-midi entre des migrants du centre d'accueil de la rue Sibille à Nantes. Quatre d'entre eux ont dû être transportés au CHU de Nantes a indiqué la préfecture de Loire-Atlantique.
Ces rixes entre migrants sont intervenues au lendemain d'un début d'incendie dans le centre d'hébergement, un ancien Ehpad squatté début mars par un collectif d'étudiants et de soutiens aux réfugiés avant que la préfecture et la municipalité de Nantes ne donnent leur accord pour que la structure soit transformée en centre d'accueil.
Après le début d'incendie dimanche après-midi, les personnes évacuées ont pu réintégrer dans la soirée le centre d'accueil, dont les accès sont contrôlés et filtrés depuis le 23 mai, a indiqué la préfecture.
Une quarantaine d'hommes isolés, ne figurant pas sur la liste des personnes recensées par l'association France Horizon, mandatée par l'Etat pour gérer ce centre, n'a pu rentrer, a-t-on ajouté de même source.
Selon l'AFP, les familles et les femmes isolées ont été prises en charge dimanche par le Samu social avant d'être redirigées vers d'autres strurctures d'accueil. 61 hommes accueillis dans l'ex-maison de retraite de la rue Maurice Sibille doivent se voir proposer une solution d'hébergement "avant la fin de la semaine", a expliqué la préfecture.
"L'objectif de l'Etat est de réguler les départs et de trouver des solutions progressivement" pour héberger ces migrants dans d'autres lieux, selon la préfecture. "A la fin août, les 120 personnes encore présentes se verront proposer un nouveau lieu d'hébergement qui est en cours d'identification par Nantes métropole de façon à libérer cet ex-EHPAD", qui doit être transformé en foyer de jeunes travailleurs.
D'une capacité initiale d'une centaine de places, ce centre d'hébergement d'urgence provisoire accueille actuellement 500 personnes, selon les autorités.