La manifestation n'a pas été autorisée, mais la possibilité d'un rassemblement laissée aux organisateurs. 700 personnes environ, ont répondu à l'appel des organisations des Droits de l'Homme, politiques ou syndicales, pour commémorer la Nakba, et demander la fin de l'apartheid en Palestine.
Faute de manifestation autorisée, les organisateurs du rassemblement ont pris la parole au débouché de la rue de la Barillerie sur le Cours des 50 Otages à Nantes, devant 600 ou 700 personnes. Une quinzaine d'organisations des droits humains ou de solidarité, comme Palestine Solidarité Loire-Atlantique, la Ligue des Droits de l'Homme, politique avec Lutte Ouvrière, ou syndicales avec des représentants de Sud ou de la CGT.
Mais surtout des drapeaux Palestiniens par dizaines flottant au vent, tenus par des jeunes gens, filles ou garçons, parlant arabe entre eux, mais reprenant en français les slogans "Israël terroriste" ou "un État pour la Palestine".
Une jeune maman est venue avec son jeune enfant, les images qu'elle a vues à la télévision la bouleversent. Elle souhaite rester anonyme, "Israël nous dit le Hamas est terroriste, il y a des armes, mais quand une famille est anéantie par une bombe israélienne, les bébés comme le mien, sont aussi des terroristes ? Je tremble pour eux".
Contre l'apartheid en Palestine
François Leroux pour Palestine Solidarité Loire-Atlantique rappelle la réalité de l'apartheid. Il invoque la Cour Pénale Internationale, "La cour définit l'apartheid comme un crime contre l'humanité. Aujourd'hui c'est la date anniversaire de la Nakba, la catastrophe, période durant laquelle 700 000 Palestiniens ont été déportés entre 1948 et 1949 au moment de la création de l'État d'Israël, et depuis rien n'est possible. Depuis c'est l'occupation, la guerre, les déportations. Nous sommes la société civile, et nous voulons réaffirmer ici le droit des Palestiniens à vivre sur leurs terres".
"C'est une logique de guerre, de séparation raciale, qu'on retrouve à plein d'endroits. Juridiquement c'est une situation d'apartheid, militairement c'est une situation d'apartheid. Il n'y a plus grand monde pour contester ça. Human Right Watch vient de produire un rapport sur cette question, la situation en Palestine répond à toutes les définitions de l'apartheid" tient à préciser un citoyen nantais venu avec sa banderole.
Tous demandent au président de la République que la France agisse concrètement contre les violations du droit international.