200 personnes ont manifesté devant l'ARS de Nantes ce jeudi matin. Elles demandaient des moyens supplémentaires pour assurer un bon fonctionnement des urgences. En guise de protestation, elles ont brûlé leurs diplômes.
Visiblement, les annonces de la Ministre de la Santé, Agnès Buzyn, la semaine dernière n'ont pas suffi à calmer la colère des personnels médicaux des urgences à l'hôpital public.
A Nantes, Angers, Saint-Nazaire, ils sont en grève depuis plusieurs semaines et ils estiment que les 70 millions proposées par Mme Buzin sont largement insuffisants. C'est pourquoi ils sont venus manifester ce jeudi matin devant l'ARS, l'Agence Régionale de Santé.
Sur les banderolles, on pouvait lire des slogans tel que "Urgences surchargées tous en danger" ou encore "Donnez-nous les moyens de soigner dans la dignité", "Buzyn magne-toi le popotin".
"Il faut que les effectifs soient adaptés au flux des patients" indique Emanuel Dubourg, délégué FO au CHU d'Angers. "On attend de la ministre et de l'ARS qu'elles désserrent l'étau financier . On ne veut plus être les bons élèves et subir le chantage à l'investissement. Il faut stopper l'hémorragie"
Une délégation du collectif inter-urgences constitué par la CGT, FO et Sud a été reçue par un conseiller technique et un médecin de l'ARS. Parmi les représentants des syndicats se trouvaient deux délégués du comité de grève national. L'ARS les a écouté et leur a indiqué qu'une cellule de crise allait être mise en place pour cet été mais la réponse a été jugée insuffisante.
"La crise ne se limite pas à cet été. Elle est profonde et dure depuis des années." leur a rétorqué un des membres de la délégation des manifestatnts.
Chaîne humaine et diplômes brûlés
Les revendications sont toujours les mêmes. Les manifestants demandent la création de postes pérennes, l'arrêt des fermetures de lits et une prime de 300 € pour tous.
Signe que l'exaspération est à son comble, les personnels soignants ont brûlé leurs diplômes. Une façon de montrer que leurs compétences ne sont pas assez reconnues et valorisées.
Les manifestants ont aussi formé une chaîne humaine et ont scandé trois revendications: "Des sous, des lits, des soignants".
Rappelons que 13 services d'urgence sont en grève aujourd'hui et certains depuis trois mois.