Les salariés de Ouest-France ont adopté mardi une motion de défiance à l'encontre de leur direction. Ils s'opposent au projet de réorganisation des rédactions du groupe, qui se traduirait notamment par 56 suppressions d'emploi.

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"La motion de défiance a été votée, pour le moment, par 288 journalistes de Ouest-France (qui en compte 576, NDLR)", a indiqué Isabelle Bordes, déléguée syndicale CFDT, précisant que les signatures "continuaient à arriver". 
    
La direction du groupe Sipa-Ouest France envisage de "mutualiser" les contenus des quatre quotidiens du groupe (Ouest-France, Courrier de l'Ouest, Le Maine Libre, Presse Océan), aujourd'hui concurrents. 

Une partie des articles élaborés par Le Courrier de l'Ouest en Maine-et-Loire ou Le Maine Libre en Sarthe doivent ainsi être repris par Ouest-France tandis qu'en Loire-Atlantique, les contenus élaborés par Ouest-France deviendront disponibles pour Presse Océan. Le quotidien va aussi réduire la voilure dans le Finistère. Au total, cinq rédactions locales de Ouest-France doivent fermer, sans licenciement sec. 

"En fondant ce projet sur la mutualisation des contenus, elles (les directions, NDLR) piétinent le principe du pluralisme des médias et engagent les quatre journaux dans une stratégie suicidaire", souligne le texte de la motion, qui regrette une absence de "développement d'envergure" et réclame le retrait du projet. 
 
Selon Alain Guyot, délégué SNJ (Syndicat national des journalistes), l'appel à la grève lancé par l'intersyndicale SNJ-CFDT-GGT pour ce mardi a été "moins suivi", sans pouvoir fournir de chiffres. Les éditions de Ouest-France dans la Sarthe et la Mayenne ne sont pas parues, de même que Presse Océan, dont les journalistes étaient en grève et doivent se retrouver mercredi en assemblée générale. 
    
Quelque 200 journalistes grévistes s'étaient rassemblés lundi devant le siège du quotidien avant une rencontre avec la direction qui s'est avérée "infructueuse", selon les syndicats.
    
"Il n'y a pas vraiment eu d'échanges", a déclaré Alain Guyot. "La direction dit qu'il n'y a pas de plan B tandis que les syndicats et les salariés disent qu'il faut remettre sur la table la totalité du plan". Contactée par l'AFP, la direction n'a pas souhaité réagir.
   
Les discussions ont été reportées au 1er octobre, date du début officiel du processus d'information-consultation du comité d'entreprise. 
 
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