Les opposants à la réforme des retraites poursuivent leur mobilisation ce mercredi, à la veille de la manifestation nationale prévue par l'intersyndicale. Opération "port mort", barrage filtrant au pont de Saint-Nazaire et blocages de sites stratégiques perturbent l'activité économique dans le bassin nantais et nazairien.
La colère sociale après le rejet de la motion de censure et l'adoption officielle de la réforme des retraites ne s'éteint pas et continue d'être protéiforme autour de Nantes et de Saint-Nazaire mercredi 22 mars.
La grève des éboueurs et le blocage du dépôt de carburant SFDM de Donges sont renouvelés, tandis que des actions "coup de poing" sont menées depuis ce mercredi matin.
Fermeture du pont de Saint-Nazaire
Un barrage filtrant a conduit à la fermeture du pont de Saint-Nazaire dans les deux sens, "pour une durée indéterminée".
La centaine de manifestants comptait des dockers, des manutentionnaires mais aussi des travailleurs du bâtiment et d'entreprises voisines comme Airbus ou Sides selon France Bleu Loire Océan.
L'ambiance était particulièrement tendue sur place et du mobilier urbain a été incendié. Deux portiques routiers se sont en partie effondrés en travers des voies après avoir été la proie des flammes.
Les manifestants ont libéré les lieux vers 14h30 mais la circulation sur le pont, qui enjambe l'estuaire de la Loire entre Saint-Nazaire et Saint-Brevin-les-Pins, ne devrait pas être rétablie avant plusieurs jours.
La circulation a aussi été ralentie au niveau du rond-point de Belle-Étoile, entre Carquefou et Thouaré-sur-Loire.
La CGT appelait hier mardi 21 mars à participer à ce blocage lors de la manifestation aux flambeaux à Nantes dans la soirée.
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Opération "port mort"
À Saint-Nazaire, une opération "port mort" a commencé dès 6h du matin, comme dans les ports du Havre et de Marseille.
Six activistes du collectif écologiste Dernière rénovation ont aspergé de peinture la façade de la préfecture de Nantes pour "s'associer au mouvement social" et dénoncer la "surdité criminelle" de l'exécutif "sur les questions climatiques comme sur les retraites".
Les militants, revêtus de tee-shirts portant le slogan "Résister est vital", ont aussi aspergé de peinture orange les façades des préfectures de Lyon, Marseille, Toulouse et Tours, a indiqué le groupe dans un communiqué.
Au total, dix militants ont été placés en garde à vue, selon Dernière rénovation, sur une vingtaine de "citoyens impliqués" dans ces cinq actions.
Adepte de la stratégie du coup d'éclat, le collectif, fondé début 2022, a pour principale revendication la mise en œuvre par les autorités d'un plan massif de rénovation thermique globale des logements. Des activistes du groupe ont déjà perturbé le Tour de France, Roland-Garros ou un match PSG-OM.
Avec Agence France Presse