A la veille d'une nouvelle journée de mobilisation nationale, les opposants à la réforme des retraites ne désarment pas. L'enjeu pour eux est de tenir sur la durée avec les grèves et les actions de blocage. Les rendez-vous nocturnes devant les préfectures se poursuivent également, comme mardi soir à Nantes et au Mans.
Comme un symbole, le 49 3 brulé en plein centre ville du Mans. Des centaines d’opposants se sont donné rendez vous le soir un peu partout en France, et pour eux ce n’est qu’un début.
"Si on lâche le 49.3 aujourd'hui, on va l'avoir pendant 5 ans, 10 ans, 15 ans, 20 ans, lâche un manifestant, tout passera au 49.3 après, donc ce n'est pas possible, on est encore une démocratie à l'heure actuelle".
"La rue peut défaire des lois, dit un autre manifestant, plus on sera nombreux en grève, plus ce gouvernement reculera" .
Se faire entendre et voir un peu partout, c’est le sens de ces manifestations lancées à la tombée de la nuit en réponse à l’application du 49.3 jeudi dernier.
"Ce qu'on demande c'est qu'il y ait une dissolution et surtout que cette loi ne soit pas promulguée, qu'elle ne soit pas appliquée, explique Julien Cristofoli, FSU-SNUIpp 72, on fera tout le nécessaire pour qu'elle ne passe pas".
Flambeaux et lacrymos à Nantes
A Nantes au même moment, ils sont 4 000 selon la Préfecture, 10 000 pour les syndicats.
Dans le cortège, peu de pancartes, ni de slogans, mais des flambeaux par centaines portés dans la nuit.
Là aussi une action symbolique pour être vu jusqu’à Paris.
Plus tard, des incidents ont eu lieu entre certains manifestants et les forces de police. Projectiles contre gaz lacrymogène, le face à face à duré plusieurs heures.
(Pacôme Le Mat avec Fabienne Béranger)