Déblocage partiel du port pétrolier de Donges. "C'est une opération de maintien de l'ordre" selon le sous-préfet de Saint-Nazaire

Michel Bergue, sous-préfet de Saint-Nazaire, a tenu une conférence ce mardi pour évoquer le déblocage d'une partie du port pétrolier de Donges par les forces de l'ordre la nuit précédente. Deux escadrons de gendarmerie mobile sont intervenus pour éloigner les manifestants et permettre à un pétrolier de décharger sa cargaison de gasoil.

Le terminal pétrolier de Donges, près de Saint-Nazaire était occupé depuis une semaine par des grévistes, des agents de la raffinerie, des dockers, ou encore des salariés de la centrale thermique de Cordemais.

L'arrivée d'un pétrolier de 36 000 ma légèrement changé la donne dans la nuit du 20 au 21 mars.

160 gendarmes venus de région parisienne sont intervenus pour dégager une partie du port, rue du Galion, afin que le pétrolier CB Caribic puisse décharger sa cargaison de gasoil. 

"C'est une opération de maintien de l'ordre pour assurer l'approvisionnement en carburant", a déclaré Michel Bergue, sous-préfet de Saint-Nazaire, lors d'une conférence donnée ce mardi. 

Grenades lacrymogènes et LBD

L'opération a débuté vers 2h du matin. "Cette opération a nécessité le tir de 149 grenades, dont 4 de désencerclement, dont l'objectif principal est de saturer le terrain, notamment en gaz lacrymogène", a précisé Cédric Sautier, commandant de la compagnie de gendarmerie de Saint-Nazaire. 

Les gendarmes mobiles ont aussi de lanceurs de balles de défense (LBD) à cinq reprises "sur des individus isolés"

Le but était d'éloigner les 200 manifestants. Ces derniers ont répondu par des jets de boulons et des tirs de mortier.

À l'aube, la zone entourant le navire était sécurisée. Les forces de l'ordre ont notamment éteint les feux mais n'ont procédé à aucune interpellation. Le sous-préfet n'évoque pas de violence, en l'absence de contact physique entre manifestants et gendarmes, dont un a été légèrement blessé. 

Vers 4h30 du matin, plus aucun manifestant n'était présent sur le site, selon un photographe de l'AFP présent sur place. 

L'accès par la route reste bloqué

Le pétrolier a pu se connecter à la pipeline et vider son chargement dans les cuves du dépôt pétrolier. La livraison va durer plusieurs jours. Le gasoil est déversé dans des tuyaux qui alimentent l'est de la France et la région parisienne.

En revanche, les accès routiers du dépôt ne sont pas dégagés.

Selon Marin Guillotin, délégué FO à la raffinerie de Donges, "le dépôt ne sera pas opérationnel dans les prochaines heures, peut-être même les prochains jours", "les infrastructures, avec les différents barrages, ne permettent absolument pas aux camions citerne de se ravitailler"

(Fabienne Béranger avec Agence France Presse)

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