Un patient présentant une rupture d’un anévrisme thoraco-abdominal a été pris en charge par le service de chirurgie vasculaire de l’institut du thorax, au CHU de Nantes. Il a bénéficié d’un nouveau type d’endoprothèse.
L'opération s'est déroulée il y un mois, le 14 janvier dernier, dans un contexte d'urgence.
Un patient présentant une rupture d’un anévrisme thoraco-abdominal a été pris en charge par le service de chirurgie vasculaire de l’institut du thorax, au CHU de Nantes. Il a bénéficié d’un nouveau type d’endoprothèse, qui a permis à l’équipe dirigée par la Professeur Blandine Maurel-Desanlis d’optimiser la prise en charge de cette urgence vitale. Tout récemment remboursé par la Sécurité Sociale, ce dispositif permet d’offrir un traitement " mini invasif " aux patients.
L’anévrisme de l’aorte
L’aorte est le plus gros vaisseau du corps humain. Cette artère distribue le sang à l’ensemble des organes. Elle part du cœur et s’étend jusqu’au niveau du nombril. Souvent localisés sur l’aorte, les anévrismes sont des dilatations anormales de l’artère qui ont un risque de rupture, souvent fatale.
Les anévrismes de l’aorte abdominale sont, de préference , pris en charge de façon " mini invasive " à travers la peau, à partir des plis de l’aine, afin de réduire les risques opératoires comparativement à une chirurgie classique nécessitant une ouverture de l’abdomen. Il s’agit d’exclure l’anévrisme de l’intérieur par pose d’une endoprothèse.
Les dilatations simultanées de l’aorte thoracique et de l’aorte abdominale, les anévrismes " thoraco-abdominaux ", nécessitent une réparation englobant les artères rénales et digestives. Pour cela, depuis 2013, le service de chirurgie vasculaire de l’institut du thorax, au CHU de Nantes, propose une prise en charge de ces anévrismes par voie mini-invasive, grâce à l’implantation d’une endoprothèse réalisée sur-mesure pour préserver la circulation rénale et digestive tout en excluant l’anévrisme de l’intérieur. Ces endoprothèses sur-mesure nécessitent un délai de confection de l’ordre de 8 à 10 semaines. Elles ne sont pas adaptées pour les urgences.
Une première en France
Le 14 janvier 2021, c’est une endoprothèse multi-branches standardisée qui a été implantée avec succès par l’équipe de chirurgie vasculaire de l’institut du thorax. N’étant pas fabriquée sur-mesure, elle est a été implantée en situation d’urgence médicale : un anévrisme thoraco-abdominal rompu. Aujourd’hui, le patient se porte bien. Il a regagné son domicile.
Cette première implantation dans l’Hexagone depuis l’ouverture de son remboursement en France, le 1er janvier 202,1 ouvre de nouvelles perspectives de prise en charge.
A propos de l'institut du thorax
Créé en 2004, l’institut du thorax résulte de la volonté des médecins et des chercheurs de fonder un pôle majeur « soin –enseignement – recherche » autour des pathologies cardiaques, vasculaires, métaboliques et respiratoires. Labellisé par l’Inserm, le CNRS, le CHU et l’Université de Nantes, il répond à leur mission de santé publique.
Du développement de nouveaux traitements à la mise en place de mesures de prévention, les équipes médicales et scientifiques de l’institut du thorax nourrissent un seul et même objectif : accélérer la recherche au bénéfice du patient.
- L’institut du thorax, c’est :
- 800 collaborateurs, dont 160 au sein de l’unité de recherche
- Un ancrage fort dans le monde socio-économique avec des mécènes engagés dans sa fondation d’entreprise, Genavie
- 120 publications médicales et scientifiques par an,
- Des réseaux de recherche, lauréats de financements en France comme à l’international
- Des équipes médico-soignantes sélectionnées par le Ministère de la Santé pour mettre en place des techniques de pointe
- Des experts médicaux et scientifiques choisis pour guider les stratégies nationales