C'est le 1er novembre que la trêve hivernale entre en vigueur. Les expulsions sont suspendues jusqu'au 1er Mars. Depuis 2017, la loi protège aussi les familles vivant dans des squats et des bidonvilles.
A Nantes et dans sa périphérie, près de 2000 personnes vivent dans 40 bidonvilles. La Loire-Atlantique est 2éme, et parfois 1er, département de France en nombre de bidonvilles.
A proximité de l'ancienne usine Beghin Say, à Nantes. un bidonville. La vie s'organise, chaotique. Ces 40 familles sont sur un terrain privé. Elles ont vécu six expulsions au cours de l'année. Ce qui complique d'autant leur suivi médical. Des associations, comme Médecins du Monde assurent le suivi de ces populations fragilisées. Avec la trêve hivernale, elles ne risquent plus l'expulsion pour cinq mois. Un répit. Le médecin qui les suit est catégorique.
Si on réussi à les orienter chez un médecin, avec un suivi, si ils sont expulsés il y a une rupture. Ils se retrouvent très éloignés c'est très difficile pour eux.
A Bouguenais, une trentaine de familles roumaines vit ici, depuis cinq à six ans. Un terrain vague sans eau, sans électricité, à la périphérie de Nantes. Les enfants sont scolarisés. On manque de tout. Pour se chauffer il y a un poêle
Nantes métropole s'est engagée dans un programme pour résorber le nombre de bidonvilles, en proposant des logements ou des terrains d'accueil aménagés. 480 personnes devraient en bénéficier d'ici trois ans. En attendant, ces familles devront passer un nouvel hiver dans ces conditions de précarité extrême
► reportage Fabienne Evin et Boris Vioche