Le mouvement est reconduit depuis une semaine. Les agents du centre de Nantes ont cessé le travail en soutien à un collègue sanctionné par la direction.
Ce qui a mis le feu aux poudres ? La sanction infligée par la direction de la poste à un salarié du centre Nantes Bretagne ; un mois de mis à pied sans salaire. "Une mesure excessive et disproportionnée", selon les syndicats CGT et Sud qui soutiennent la grève.
"Une sanction excessive"
Une semaine déjà que la distribution du courrier est perturbée. Et le mouvement pourrait faire tache d'huile. Un préavis de grève illimité couvre désormais les sites de distribution du courrier de Carquefou, La Chapelle-sur-Erdre, Nantes/Éraudière, Saint-Julien-de-Concelles, Sainte-Luce-sur-Loire, Treillières et Grandchamp-des-Fontaines.
Les grévistes du bureau de poste de Nantes Bretagne ce matin sur le site de la poste de Nantes eraudiere pour élargir le mouvement#Nantes #greve pic.twitter.com/Svkhp7QoeG
— CGTFAPT44 (@CGTFAPT44) February 15, 2024
Dans un communiqué publié le 16 février dernier, la section CGT FAPT Nantes Bretagne dénonçait le "refus de la direction de toute discussion". Les portes ont fini par s'entrouvrir ce lundi matin 19 février, mais sur la table "rien sur la sanction de notre collègue, le relevé de propositions ne satisfait toujours pas les grévistes", déplore Stéphane Gicquel, secrétaire adjoint de la CGT FAPT.
44 facteurs sont en grève, "cela représente 80 % de l'effectif titulaire et la mobilisation ne faiblit pas", précise le syndicaliste.
"Un climat tendu"
Le climat est tendu depuis la dernière réorganisation. La sanction disciplinaire a donc cristallisé un peu plus la colère des agents.
Un mois de mise à pied sans salaire pour un facteur, c'est injuste
Stéphane GicquelSecrétaire départemental adjoint CGT FAPT 44
L'objet de la sanction ? "Le salarié avait fini sa tournée, on lui a attribué des rues supplémentaires, il a refusé de les faire", explique Stéphane Gicquel.
"Il y a un arsenal de sanctions autres à appliquer avant la privation de salaire", indique le syndicaliste.
Sur le département, les procédures disciplinaires sont légion. Et les facteurs ont de faibles revenus, 1 300 à 1 400 euros en début de carrière, tout juste au niveau du smic
Stéphane GicquelSecrétaire départemental adjoint, CGT FAPT 44
"Un facteur termine sa carrière avec 1 500 euros net, pas plus", ajoute le syndicaliste. Nous réclamons 2 000 euros bruts". À cette heure, les négociations sont toujours en cours.
Appel national le 20 février
Un préavis national a par ailleurs été déposé pour le mardi 20 février, date de la journée des négociations annuelles obligatoires. La CGT réclame "une augmentation de salaire immédiate de 10% à minima pour compenser la perte du pouvoir d’achat, l'attribution du 13ᵉ mois, un véritable dispositif de déroulement de carrière transparent par l’accès à la promotion et une égalité salariale femmes/hommes."
"Trop de salariés, notamment ceux particulièrement exposés et dits de 2ᵉ ligne, sont maintenus à de bas salaires et ne voient aujourd’hui aucune perspective d’amélioration", ajoute la CGT FAPT 44.
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