Levée ou suspendue, la grève des urgences à Nantes a en tous cas cessé. Même s'ils n'ont pas obtenu tout ce qu'ils demandaient, les personnels ont décidé de mettre fin au moins pour le moment à ce mouvement débuté le 30 avril dernier.
Certains syndicats ont voté pour la levée de la grève, d'autres pour une suspension, une nuance qui montre que les difficultés que traverse cet établissement comme beaucoup d'autres ne peuvent pas se solutionner si facilement.
Au CHU de Nantes, les urgences étaient en grève depuis le 30 avril 2019 soit près de huit mois maintenant.
Les syndicats demandaient la création de 16 équivalents temps plein pour renforcer les équipes en place totalement débordées.
Ils ont fini par obtenir 10 ETP, aide-soignant(e), infirmier(e), hôtesse d'accueil ainsi que des ouverures de lits en médecine aigue gériatrie à l'hôpital nord. Car c'est une chose de renforcer les urgences mais si trop peu de lits sont disponibles dans les services pour accueillir les patients qui resteront hospitalisés, le système reste bloqué.
"La Direction a fait des efforts, reconnait Christophe Le Tallec, du collectif inter-urgences. Même si on n'a pas obtenu tout ce qu'on demandait. On n'aurait pas pu obtenir plus. On a jugé plus opportun de renforcer les effectifs pérennes plutôt que des renforts ponctuels".
Aux urgences, il y aura aussi trois box supplémentaires le dimanche. Des renforts seront également possibles en fonction des besoins.
"L'hôpital reste dans une situation de grande tension" ajoute tout de même Christophe Le Tallec citant le cas de la pédopsychiatrie ou la maternité qui a depuis longtemps dépassé ses limites.
Le Collectif inter-urgences et le collectif inter-hôpitaux du CHU de Nantes ont demandé un rendez-vous aux différentes candidates aux prochaines élections municipales de Nantes pour avoir leur position sur les questions de santé publique.
Le collectif inter-urgences reste également mobilisé sur les revendications nationales.