Un important rassemblement sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes aura lieu le 10 février prochain. Il se prépare activement . Plusieurs représentants des différentes composantes du mouvement anti-aéroport organisaient ce mardi 16 janvier une conférence de presse sur le site de la Rolandière.
Alors que la décision est imminente, sur le terrain les opposants restent vigilants. Ils se sont réunis ce mardi matin au coeur du bocage de Notre-dame-des-Landes. Objectif présenter la manifestation "Enracinons l'avenir". La date de cette nouvelle action qui se veut festive est symbolique. Ce 10 février prochain l'enquête d'utilité publique, concernant le projet du futur aéroport, sera caduque. Pour les organisateurs le site doit rester "une zone de cultures et d'avenir".
"Ici les uns, les autres aussi divers que l'on soit, ont s'est tous engagés ensemble contre ce projet d'aéroport et à vivre ensemble, et à penser et à construire un projet pour l'avenir de ce territoire. Ce que porte l'ensemble du mouvement aujourd'hui, les habitants arrivés depuis dix ans, comme nous les historiques mais aussi les associations, les organisations paysannes, c'est que demain si le projet d'aéroport est abandonné, il n'y a aucune raison que le gouvernement se venge sur les gens qui ont pris soin de ce bocage. Tous les gens qui se sont enracinés ici qui projettent de continuer à vivre ici qui ont leurs activités, tous ces gens sont légitimes à rester demain" , a déclaré ce matin un des portes-parloes des zadistes lors du point presse.
La ZAD sera évacuée des éléments les plus radicaux
La "ZAD" de Notre-Dame-des-Landes, dans laquelle sont concentrés une partie des opposants au projet d'aéroport, sera "évacuée des éléments les plus radicaux", a déclaré mardi le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb. "Le président prendra sa décision dans les prochaines semaines", "évidemment, nous sommes toujours prêts à maintenir l'ordre républicain", a déclaré le ministre sur France 2.
La "zone d'aménagement différé", rebaptisée par les opposants "zone à défendre", "sera en tout cas évacuée des éléments les plus radicaux", a-t-il ajouté. "Ce que nous voulons, c'est lui donner un autre avenir. Il y a toute une série de gens qui ont des projets sur la ZAD, donc qui sont prêts le cas échéant à pouvoir faire autre chose", a ajouté M. Collomb.
Le président de la République Emmanuel Macron s'est engagé à rendre une décision sur la construction ou non d'un nouvel aéroport au plus tard fin janvier.