À Préfailles, en Loire-Atlantique, des migrants délogés de squats nantais sont hébergés dans un centre de vacances inoccupé. Ils sont aidés par des travailleurs sociaux de l'association Aurore pour régler leur situation administrative.
Le 2 février, deux squats ont été évacués à Nantes : l'Orangerie et la Maison du peuple. Plus de 200 personnes ont dû alors être relogées, et des centres de vacances inoccupés situés en Loire-Atlantique, sur la côte, ont ouvert leurs portes. 29 personnes sont hébergées au centre de vacances Soleil de Jade géré par la Ligue de l'enseignement, dont André, originaire du Suriname et Unda, réfugié du Soudan.
Sur place, ils bénéficient d'un couchage, de douches et de repas. "Ici, ça va très bien" sourit-il. Unda, 18 ans est arrivé en France il y a huit mois : "dans la région du Darfour, il y a la guerilla. Je vivais là-bas, mais jai perdu ma famille", raconte t-il. Le jeune homme a fui son pays dans l'espoir d'un futur meilleur : "Je suis ici pour changer ma vie".
André vient du Suriname, en Amérique du Sud. Il a enchaîné les autorisations courtes pour rester en France, jusqu'à ce que le renouvellement lui soit refusé : "La troisième année, on m'a enlevé mon papier, c'est comme ça que je suis devenu SDF". Sa situation irrégulière le plonge dans une grande précarité. "Je n'ai pas d'argent, tout est bloqué, y compris mes cotisation de Pôle Emploi".
Certains résidents, demandeurs d'asile ou en attente d'un titre de séjour, sont accompagnés par des travailleurs sociaux pour suivre leurs démarches : "On va s'attacher à voir si les ouvertures de droits sont toujours en cours de validité. On s'occupe aussi du renouvellement de leurs demandes d'asile".
L'objectif est de reloger les résidents de ce centre :"Ils sortiront de là avec un hébergement à la clé". Leur départ n'est pas prévu avant le 15 avril, le temps de régulariser leurs situations administratives et de trouver des logements.