Avec 30 000 salariés, l'aéronautique est un secteur très porteur dans notre région. Il est en pleine forme, avec des carnets de commande remplis pour les 10 prochaines années chez Airbus, le principal donneur d'ordres. Tout va bien sauf sur un point : le recrutement. Toujours aussi difficile dans le secteur de Saint-Nazaire.
C'est dans un ciel dégagé que vole désormais le Beluga. L'avion-cargo d'Airbus multiplie les rotations entre Saint-Nazaire, Toulouse ou Hambourg, les différents sites de production de l'avionneur européen.
Oublié le coup d'arrêt pendant la pandémie et les manifestations contre les licenciements massifs.
Des besoins croissants
Dans cette agence de recrutement, ils sont nombreux ce jour-là à se presser pour un nouveau job dating. À l'extérieur, les petits plats ont été mis dans les grands, à l'intérieur, les candidats se bousculent. Les principaux acteurs du secteur de l'aéronautique sont présents.
1 200 postes sont proposés dans la région entre Nantes et Saint-Nazaire.
"On a deux typologies de postes, les postes de production qui sont vraiment là sur la partie fabrication où on va avoir des ajusteurs, beaucoup de métiers en lien aussi avec le câblage, le monteur système mécanique et puis également la chaudronnerie, l'usinage, explique Élodie Chabot, directrice d'agence de recrutement Randstad, et puis on a toutes les fonctions de support, tout ce qui va de techniciens méthode, préparateurs industrialisation, les commandes pour nos clients".
Cette entreprise a une cinquantaine de postes à pourvoir dans l'immédiat et ses besoins sont croissants.
"Depuis l'après Covid, on s'attendait à une reprise de l'aéronautique un peu lente. Finalement, dès 2021, il y a eu une augmentation de l'activité, raconte Christophe Berranger, responsable des ressources humaines de l'agence de recrutement, et puis, 2023 a été une année pleine de recrutements. Et 2024 s'annonce encore, avec les montées en cadence de production, assez dense en termes d'activité recrutement".
CDI, CDD, intérim
Tous les types de contrats sont proposés à durée déterminée ou indéterminée ou en intérim. Les candidats en reconversion professionnelle ou formation qualifiante sont les bienvenus.
À 23 ans, Alain Costa vient de quitter son dernier employeur dans le domaine portuaire pour se lancer.
"L'aéronautique, c'est quelque chose qui est un peu la découverte, ça va être l'envie d'explorer de nouvelles opportunités. Je suis curieux de découvrir tout ça".
Airbus a livré 735 appareils en 2023. Il en prévoit au moins 800 cette année.
Dans son sillage, ce sous-traitant américain spécialisé dans les systèmes de production et d'assemblage automatisés a dû revoir son mode de recrutement pour attirer chargés d'affaires et autres responsables de chantier.
"On a essayé de travailler sur l'attractivité qu'on peut avoir au travers des avantages mutuels, au travers de la flexibilité du travail, le télétravail, sur les avantages en termes de jours de congés, explique Julien Bonhoure, responsable d'agence de recrutement Ascent integration, tous ces intérêts qu'on peut avoir en travaillant chez nous, on essaie de les afficher dès la phase de l'offre d'emploi pour que ce soit clair et visible pour le futur candidat".
Des candidats qui ont aujourd'hui l'embarras du choix dans le bassin d'emploi nazairien, entre l'aéronautique et ses sous-traitants et l'industrie navale, elle aussi, en pleine phase de recrutement.
Le reportage de Myriam N'Guenor, Christophe François, Florence Thibert
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