Une cyberattaque de grande ampleur, dans la nuit du 9 au 10 avril, a paralysé les services de la ville de Saint-Nazaire. Le maire David Samzun réagit ce jeudi 11 avril. Il faudra sans doute des mois pour un retour à la normale. Quatre autres communes de l'agglomération sont impactées.
C'est une attaque de grande ampleur. Et elle pourrait impacter les services informatiques de la ville pendant des mois. Le maire de Saint-Nazaire a déployé une cellule de crise. Elle se réunit deux fois par jour depuis l'incident, à 11 heures et 17 heures.
Nous avons découvert cette déclaration de guerre, mercredi matin. Vous arrivez au boulot et les écrans sont noirs, l'ensemble des serveurs indisponibles.
David SamzunMaire de Saint-Nazaire
L'élu socialiste a la mine des mauvais jours, pour lui "la situation est extrêmement grave".
Plus rien ne fonctionne dans la collectivité, tous les serveurs hébergés dans l'hôtel de ville, dans l'agglomération sont en carafe.
David SamzunMaire de Saint-Nazaire
Tous les services sont-ils impactés ? impactés " Au moment où je vous parle, je vous réponds oui", confirme le maire. Les experts du service informatique sont en train d'analyser la situation.
On ne peut pas redémarrer au moment où je vous parle. Il faudra du temps
David SamzunMaire de saint-Nazaire
Un fonctionnement en mode dégradé
Les démarches sont pour l'heure assurées en mode dégradé. "ça veut dire que les enfants vont toujours à l'école, qu'ils ont toujours un repas dans leur assiette, que le périscolaire fonctionne, que l'on peut toujours venir enregistrer une naissance ou un décès, que les mariages pourront avoir lieu".
Certains services sont HS, comme la médiathèque. "On va s'adapter", promet David Samzun tout en demandant à la population "de la bienveillance". "Il nous faut du temps pour regarder les choses".
Tout ce qui n'est pas urgent sera traité dans quelques semaines, pour le reste, on reprend le papier et le crayon
David SamzunMaire de Saint-Nazaire
"On revient à l'imprimante pour pouvoir produire des arrêtés municipaux par exemple", ajoute l'élu.
Plus de téléphone, plus de mail, interdiction de toucher aux ordinateurs. "Les services désormais s'organisent par SMS, WhatsAp et les réseaux sociaux.
L'hôpital de Saint-Nazaire n'est pas touché, "mais impossible pour l'instant d'y enregistrer les naissances ou les décès."
"C'est inédit, on sent une volonté de déstabiliser le service public. Et on sent la difficulté que nous avons à réagir même si les services s'y préparaient", précise le maire.
Depuis l'attaque, toute la communauté informatique est mobilisée. "On va combattre ! ", conclut David Samzun.
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