Grande America : à Saint-Nazaire, le plan Polmar Terre prêt à être déclenché en cas de pollution

Le Grande America a fait naufrage il y a tout juste une semaine à 330 kms au large de la Rochelle. Les nappes d'hydrocarbure continuent à dériver. A terre, Saint-Nazaire abrite l'un des centres de stockage du dispositif Polmar que les autorités peuvent déclencher en cas de pollution des côtes.

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A Saint-Nazaire, dans l’enceinte portuaire de la Direction Inter Régionale de la Mer (DIRM), jadis nommée Phares et Balises, est amarré le baliseur Altantique pour les missions classiques d’entretien des signaux de navigations.

Mais une partie du parc est dédiée au Plan Polmar Terre et concerne le Morbihan, la Loire-Atlantique et la Vendée. Il existe un autre parc à Brest, beaucoup plus important, un à La Rochelle et un autre au Verdon, en Gironde.

Dans ces parcs, un stock de pièces et matériels destinés à la lutte contre une pollution marine qui arriverait à la côte ou la rivière, comme ce fut le cas avec la mini marée noire de 2008 en Loire après une avarie de tuyau (500 t de pétrole parties dans les étiers, les roseaux et en Loire puis dans l’estuaire).

Ce dispositif a été mis  en place suite au naufrage de l’Erika en décembre 1999 et amélioré et optimisé depuis, grâce à des exercices et des innovations dans les équipements.

Dehors, des chaînes, des coffres (de gros flotteurs en métal), un catamaran, des caisses de barrages flottants attendent leur tour. Pour le jour où….

Le catamaran permettra un accès dans une eau peu profonde ou fortement soumise aux marées. Les chaînes relieront autant de barrages flottants que le site à protéger le demande.

Dans le hangar, des dizaines de moteurs de pompes, gonfleurs, groupes électrogènes dorment là. Des techniciens Polmar les réveillent chaque trimestre pour vérifier leur bon fonctionnement.

Ils aideront à gonfler les barrages flottants couleur orange vif stockés dans les grandes caisses jaunes. Un bateau pneumatique ou semi-rigide est sur sa remorque, prêt à intervenir en zone côtière.
 

Un inventaire à la Prévert



Dans l’autre rangée, des équipements absorbants, rouleaux de papiers, des chaînes, des manilles, des butées métalliques pour protéger les barrages soumis au ressac de la mer à la côte.

Un peu plus loin, des EPI, équipements de protection individuelle. Par centaines. Des bottes, des cuissardes, des pantalons, des gants, des cirés, de toutes tailles. Dans la grande caisse bleue en haut qui est prête à partir, de quoi équiper 180 personnes luttant contre une pollution marine.

Dernière rangée, encore des moteurs sur leur remorque, et un peu plus haut, des centaines de râteaux, de pelles, de manches … pour la lutte manuelle contre le pétrole. Une seule personne peut "consommer’’ une tenue par marée, donc il faut prévoir du stock.

Le plan Polmar Terre est déclenché par le préfet de zone (zone militaire grand ouest dont le préfet est à Rennes, pour ce qui nous concerne).

Celui-ci peut aussi demander à un autre préfet de zone un prêt d’équipement ou de matériel s’il doit faire face à un arrivage massif. Chaque année, le plan Polmar est révisé et affiné.

Pour la Loire-Atlantique, huit sites sont identifiés pour des barrages flottants conséquents, 20 autres, plus légers, sont également prévus de recevoir une protection plus légère mais adaptée.

Un site comme le port de Pornic est considéré comme sensible car le fond du port est relié à une ria et à l’eau douce, par exemple.

Une arrivée sur le littoral français de pollution consécutive au naufrage du navire italien Grande América "semble très peu probable avant 10 jours", a fait savoir mardi soir la préfecture maritime de l'Atlantique dans un communiqué.


 
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