Le Belem à cœur ouvert : le fameux trois-mâts en cale sèche pour restaurer sa coque

Pendant quatre mois, le trois-mâts Belem restera en cale sèche à Saint-Nazaire pour une restauration inédite : le remplacement complet de la partie de la coque située sous la cale machine. Une restauration historique, encore jamais réalisée sur un navire ancien comme le trois-mâts, construit en 1896, mais nécessaire pour continuer à naviguer.

Il passera une partie de l'hiver au chaud, dans le port de Saint-Nazaire. Pendant quatre mois, le mythique Belem doit subir des travaux de grande envergure : le remplacement complet de la partie de la coque située sous la cale machine.

Une opération à cœur ouvert

5 mètres de large, 7 de long, le bloc de 25 tonnes d'acier, rongé par la corrosion, a été prédécoupé avant d'être minutieusement extrait de la coque du bateau. Une manœuvre délicate, non sans émotions pour les membres de l'équipage. "Ça me fait des frissons partout et en même temps, c'est extrêmement rassurant car on avait plus le choix. Les travaux sont entrepris, on doit les terminer et il va repartir en mer et naviguer encore de belles années", confie Matthieu Combot, commandant du Belem.

Une coque datant de la construction du navire en 1896

Des travaux nécessaires et indispensables pour que le célèbre Trois-Mâts, Monument historique puisse continuer à naviguer. Situé sous la cale des machines cette partie de la coque faisait état d'une usure avancée...Une coque datant de la construction du navire en 1896. "Le Belem a 126 ans et nous ne disposons malheureusement pas de l'ensemble des plans et il a fallut pour cela utiliser un scan 3D intérieur et extérieur afin de modéliser exactement le même bloc qui viendra en lieu et place du précédent", explique Jérôme Lecamp, directeur des Arrêts Eiffage Energie Systèmes- Clemessy Services.

Il est un passeur de savoir, le témoin de toute une génération de navires. Il fait partie de notre patrimoine

Christelle Hug De Larauze

Déléguée générale Fondation Caisse d'Epargne Belem

Coût de l'opération 1 million 700 000 euros financé en partie par l'Etat et par des mécènes. "Là, on capitalise sur l'avenir. On mise sur la pérennité du projet et ça nous tient à coeur car le Belem embarque entre 1500 et 2000 personnes par an. Il est un passeur de savoir, le témoin de toute une génération de navires. Il fait partie de notre patrimoine", confie Christelle Hug De Larauze, déléguée générale Fondation Caisse d'Epargne Belem.

Le Belem est d'ores et déjà attendu pour le transport de la flamme olympique en 2024 depuis Athènes jusqu'à Marseille. Il était déjà à Londres en 2012. En attendant, le voilier va reprendre ses campagnes de navigation. Il doit quitter le port de Saint-Nazaire en avril prochain.

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