"Le meilleur déchet, c'est celui qu'on ne produit pas". La Semaine européenne de la réduction des déchets mobilise

La semaine européenne de réduction des déchets se poursuit jusqu'au 24 novembre 2024. Une sixième édition et au programme de nombreuses initiatives dans la région. Et autant d'idées pour échanger les astuces et apprendre les bons gestes.

Un atelier pour faire de la soupe récup', un stand vélo-smoothie pour pédaler utile, un orchestre de récup' ou encore une poissonnerie 2050 avec des étals remplis de bouteilles plastiques et autres mégots de cigarette...

Pour cette 6e édition de la Semaine européenne de réduction des déchets, les habitants de l'agglomération de Pornic ont fait preuve de beaucoup d'imagination, samedi dernier, pour sensibiliser le public à la réduction des déchets.

À commencer par le gaspillage alimentaire, autour d'une bonne soupe maison, à base de légumes, injustement boudés parce qu'ils sont trop petits, tordus ou abîmés et que Bernadette à l'art de sublimer. Preuve qu'il n'y a pas que dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes ! 

"Il faut que les gens se rendent compte que c'est facile et que ça peut se faire dans la bonne humeur", assure Bernadette, bénévole de l'association Hirondelles. 

D'autant que l'enjeu est de taille, car le gaspillage alimentaire représente plus de 4 millions de tonnes de déchets par an en France. Un quart des émissions de gaz à effet de serre en France provient de nos assiettes et près d'un tiers des aliments produits dans le monde chaque année ne sont finalement jamais consommés.

"Aujourd'hui, on est dans une société de consommation comme jamais. On jette énormément, c'est terrible !", regrette Catherine, ravie de cette journée riche d'enseignements qu'elle ne manquera pas de mettre en pratique, "dès que je serai rentrée chez moi". 

Un peu plus loin, Aeline, 11 ans s'initie aux joies de la couture pour la bonne cause : offrir une seconde vie à son Doudou, martyrisé par une décennie d'amour. "Ça s'appelle un point visible, c'est magique !", lui apprend cette bénévole, qui en profite pour lui montrer, au passage, d'autres techniques toutes aussi faciles et à portée de main.

Couture, échange de vêtement, objets d'occasion, réparation... même si le public est souvent déjà conquis ça peut donner des idées. Mais ici, on aime rappeler que le meilleur déchet, c'est celui qu'on ne produit pas. Et que l'on ne retrouvera donc pas dans l'océan, ni dans le sable, le long des plages, où il n'est pas rare d'y trouver des granulés de plastiques industriels, appelés aussi pellets ou larmes de sirène.

"Ce granulé, il a servi à faire votre brosse à dents en plastique. Lors de votre prochain achat, si vous la prenez en bois, on a gagné !", répète une fois encore Pascale Langlais, bénévole Surf Rider 44, devant son stand poissonnerie 2050, rebaptisé "Poison-nerie", où les poissons ont déserté les étals pour laisser place aux bouteilles en plastique.

Alors d'ici 2050 aux perspectives peu ragoûtantes, il est temps de changer ses habitudes, dès cet hiver, en privilégiant une bonne soupe récup' aux potages lyophilisés pour se réchauffer. On peut aussi danser sur les rythmes endiablés de Zalm, un orchestre 100 % récup'... et durable !

Un reportage de Cathy Colin, Sophie Hériaud et Marie-Catherine Georgelin 

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