Pour sortir les vins de Bretagne de l'anonymat, des vignerons veulent créer une IGP bio

Pour une meilleure reconnaissance et faire union, les vignerons bretons visent l'obtention d'une indication géographique protégée (IGP) bio des vins de Bretagne. La filière cherche à se structurer et pourquoi pas dépasser les frontières de la Bretagne dans les ventes.

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Quand on parle vin, on n'évoque pas souvent la Bretagne. Avec 40 000 bouteilles issues chaque année de ses vignes, la région fait sans doute pâle figure face au géant du secteur, le vignoble bordelais et ses 900 millions de bouteilles. La Bretagne, c'est aussi seulement 0,02% de la surface de vignes en France (150 hectares sur 800 000).

Même si leur poids n'est pour le moment que modeste, les vignerons bretons entendent s'organiser. Ils souhaitent la création d'une indication géographique protégée (IGP) pour les vins produits en Bretagne, initiative soutenue par le conseil régional.

Interdit de mentionner la Bretagne

"La réglementation en matière d'étiquetage fait que les vins bretons sont catégorisés dans les Vins de France [label générique pour les vins ne répondant pas aux critères d'appellations, NDLR]", rappelle Julien Lefèvre, vigneron à Merléac (Côtes-d'Armor).

Dans cette catégorisation [Vins de France], nous n'avons pas le droit de mentionner une quelconque indication géographique ou mention à la région Bretagne, que ce soit dans les dénominations des vins ou même le nom des cuvées.

Julien Lefèvre

vigneron à Merléac (Côtes-d'Armor

Revendiquer la provenance n’est pas le seul intérêt de ce label. Les vignerons bretons porteurs de ce projet IGP ont tous comme point commun de produire en agriculture biologique. "On se doit de centrer sur cet engagement environnemental et l'empreinte qu'on aurait sur le territoire. Avec un respect des critères du bio, mais en embarquant d'autres problématiques autour de la biodiversité et de l'empreinte carbone, qui seront des sujets centraux pour préparer nos cahiers des charges," développe Romain Le Guillou, président de l'association pour la valorisation des vins de Bretagne.

Attirer une clientèle ?

Cette IGP devra donc respecter certains critères, mais cette mention IGP Bretagne sera-t-elle suffisante pour conquérir une nouvelle clientèle ? Caviste à Rennes, Olivier Cochard scrutera la qualité et le prix de vente.

Ça suffira pas de se dire "c'est produit en Bretagne, je suis militant donc j'achète". Si vous trouvez un vin qui vaut 30% moins cher et qui propose la même qualité, je suis pas sûr qu'ils reproduisent souvent leur acte d'achat.

Olivier Cochard

gérant de la cave Histoires de Vins

L’obtention d’une IGP pourrait prendre entre 5 et 10 ans. Mais ces vignerons ont posé les premiers jalons pour promouvoir le marché des vins bretons.

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reportage d'Inès Tayeb, Vincent Bars et David Mérieux ©FTR

Avec Inès Tayeb.

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