Loire-Atlantique : l'armateur Neoline confirme son choix de Neopolia Mobility pour construire son 1er cargo à voiles

L'annonce avait été faite il y a trois ans. Après un premier appel d'offre, Neoline s'était rapproché du groupement d'entreprises Neopolia pour concevoir et réaliser son premier cargo à voile. La lettre d'intention devrait se transformer en commande ferme. 

On en parle de plus en plus, les cargos et les paquebots du futur auront une propulsion vélique, c'est-à-dire qu'ils seront équipés de voiles. D'immenses voiles rigides, sur des gréements basculants pour passer sous les ponts.

Mais on parle d'un futur très proche car le projet que confirme l'armateur Neoline doit être livré pour le premier trimestre 2024.

Cette commande avait été évoquée en 2019, lorsqu'à l'issue d'un premier appel d'offre, Neoline avait choisi le groupement Neopolia qui fédère 240 entreprises industrielles des Pays de la Loire.

Une lettre d'intention avait été signée en juillet de cette année-là et les deux structures viennent de communiquer sur l'avancée de cette commande. Même si on ne peut pas parler encore de commande ferme. Il faudra attendre la fin août pour cela.

Une voile de 4200 m²

Ce cargo de 136 mètres sera propulsé par 4200 m² de voiles, ce qui permettra de réduire de 90 % sa consommation en hydrocarbure. Il sera affrété par diverses entreprises parmi lesquelles Renault, Manitou, Michelin ou Bénéteau. Il reliera, deux fois par mois, Saint-Nazaire à Baltimore, aux Etats-Unis.

Sa constuction sera donc assurée par différentes entreprises du réseau Neopolia. On peut estimer, selon Alain Leroy, le président de Neopolia, que 65 % du navire seront réalisés en Pays de la Loire. Mais comme la France, hormis les Chantiers de l'Atlantique, ne possède pas d'outil industriel pour fabriquer des navires de cette taille, il a été fait appel au chantier turc KSS pour construire la coque.

Annoncée dans un premier temps pour fin 2021, sa livraison devrait donc se faire en 2024. On avait évoqué en 2019 deux navires pour Neoline mais la construction du deuxième a été reportée. "Le deuxième bateau est toujours dans les cartons de Neoline", précise Alain Leroy.

La réalisation du premier navire semble donc prendre le chemin d'une commande ferme et Neopolia y travaille déjà. "On a décidé de lancer le début des études, confirme Alain Leroy, on est déjà dans l'action." Les conditions économiques actuelles et notamment la hausse des prix des matières premières et leur disponibilité, ont perturbé ces négociations. De 45 millions d'euros, le prix a grimpé à 50, de quoi effectivement justifier un "temps de réflexion" quant à la deuxième commande.

Un plan de garantie à finaliser

Mais il reste une étape à franchir avant la première découpe de tôle, et pas des moindres : le bouclage financier du projet côté Neopolia. Le groupement semble toutefois serein à ce sujet. Le groupe Sogestran, spécialiste du transport maritime, et la Région des Pays de la Loire sont entrés récemment dans la boucle du projet et de grandes industries se sont également engagées à utiliser cette ligne maritime.

Neopolia compte bien que ses partenaires bancaires s'en trouveront rassurés et signeront le plan de garantie, une condition obligatoire pour rassurer le donneur d'ordre Neoline. Ce plan de garantie étant l'assurance de dédommager Neoline en cas de retrait de Neopolia.

La construction du cargo fournira du travail pour environ 300 équivalents temps plein.

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