Depuis le 6 décembre, les lycéens de la Cité Scolaire ont entamé un mouvement de grève ponctué de journées d'action. Ils ont reçu le soutien des personnels du lycée. Profs et élèves tiennent leurs AG pour préparer et organiser l'action. A Saint-Nazaire, depuis le début, elle est pacifique.
Le mouvement lycéen a démarré jeudi 6 décembre à Saint-Nazaire, dans le sillage du mouvement des Gilets Jaunes, même si les deux affichent autant leur autonomie que leur soutien réciproque lorsqu'une convergence de revendications est observée.
La première action a été un filtrage à l'entrée du lycée Aristide Briand, qui est aussi celui du lycée Brossaud-Blancho. Boulevard de Coubertin fermé à la circulation par la Police, afin de protéger les lycéens regroupés devant leur établissement.
Lundi 10 décembre, en solidarité avec les 153 lycéens de Mantes la Jolie maintenus à genou par les forces de l'ordre, une trentaine d'élèves nazairiens ont adopté la même position, un symbole déjà imprimé sur des affiches accrochées aux grilles du lycée.
Et maintenant?
Contactée par téléphone ce matin, une lycéenne nous racontait la situation : "les cours ont lieu normalement, mais nous sommes entre dix et cinquante à occuper une salle mise à notre disposition par l'établissement. Ce ne sont pas toujours les mêmes, nous tournons. Nous préparons notamment la journée d'action du vendredi 14 décembre ainsi que la suite du mouvement pour la semaine prochaine. Et les profs nous soutiennent!"
Vendredi 14 décembre : journée ''Education morte''
A l'approche de cette journée, les personnels du lycée nous ont communiqué récemment leurs intentions et leurs motivations, l'Assemblée Générale de demain jeudi 13 les validera pour la journée d'action du lendemain :
"Dans le contexte de la mobilisation des gilets jaunes et des lycéens, nous, personnels d'Aristide Briand et d'Anita Conti (professeurs, personnels de vie scolaire, agents territoriaux...), (...) dénonçons la répression et la violence exercée contre des lycéens.
Certains d’entre nous sont déjà en grève. Il est normal que les citoyens aient accès à un service public de qualité qu’ils contribuent à financer par leurs impôts. Or nous constatons sa dégradation depuis des années, dans l’éducation, les services sociaux ou dans la santé.
Les classes de 35 sont la norme, ce qui nous empêche de donner le maximum à ceux qui nécessitent le plus d'attention. Les suppressions de postes aboutissent à ce que certaines matières ne soient plus enseignées correctement.
La précarité conduit de nombreux personnels (contractuels, AED, agents territoriaux, AESH…) à vivre dans la pauvreté. Nous voyons les promesses d’égalité du service public sans cesse s’éloigner.... La réforme du lycée général et professionnel conduit à la concurrence entre les élèves, entre les professeurs, entre les matières et entre les établissements.
Nous appelons l’ensemble des personnels de l’Education Nationale du bassin nazairien à rejoindre la grève, à rejoindre l’assemblée générale du bassin nazairien au Lycée Aristide Briand pour construire cette mobilisation le jeudi 13 décembre à 12h30.
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Nous exigeons :
• L’abandon des réformes du lycée général et du lycée professionnel, qui se font à marche forcée, sans cohérence.
• La fin de Parcoursup • L’abandon de la suppression des postes dans l’Education Nationale (4000 pour 2019...)
• La fin de la précarité et la titularisation de tous les précaires • L'augmentation des salaires, à commencer par les plus bas de l’Education Nationale : 300 € tout de suite pour les catégories C et B, les précaires et les bas échelons.
Des personnels du collège Anita Conti, du lycée professionnel Brossaud-Blancho, du collège Jean Moulin, du lycée Aristide Briand, du Lycée Galilée et du Lycée expérimental de Saint-Nazaire réunis en assemblée générale lundi 10 décembre, soutenus par les sections syndicales CGT, FO, SNES-FSU .
Les organisations syndicales ont déposé un préavis de grève jusqu’au 31 décembre "