Ils arrachent jusqu’à 450 kg de jussie par jour. Ces 4 saisonniers sont embauchés pendant 2 mois pour combattre cette plante qui envahit les marais et nuit à leurs écosystèmes. Objectif : retarder son implantation.
La commune de Saint-Joachim en Loire-Atlantique est en plein cœur du parc naturel régional de Brière et du marais du même nom, un des deux marais que comporte le bassin-versant Brière-Brivet.
C'est là que nous retrouvons les quatre saisonniers qui, rituellement, chaque année aux mois de juin et de juillet, arrachent à la main cette plante invasive.
"Plus ça va plus elle s'étale partout. En Briére mais aussi dans le Brivet "précise Michel Godet qui participe chaque année à cet arrachage depuis plus de vingt ans.
La jussie est en plus une plante faite de liane et ses racines sont difficiles à arracher.
En 3 mois elle repousse déjà.
" Si elle est flottante, ça va elle sort assez facilement " explique Bastien Rémy, un des saisonniers recruté par le Syndicat du Bassin Versant du Brivet.
" Mais s'il y a une prise au sol autre que de la vase c'est assez dur. Il faut tirer dessus. Il y a toujours des racines résiduelles qui restent " ajoute-t-il.
Le reportage de France 3 Pays de la Loire de Fanny Borius, Frédéric Grunchec monté par Armelle Garreau:
Des centaines d’hectares de marais sont déjà envahies par la jussie.
La campagne d’arrachage se concentre donc sur des secteurs un peu plus préservés.
"Pour plus d'efficacité on se concentre uniquement sur les canaux, là où elle est plus en forme aquatique et aux niveaux des berges"" raconte Albin Loussouarn, technicien milieu aquatique au Syndicat du Bassin Versant du Brivet (SBVB)
L'efficacité est là où la jussie est en cours de colonisation. Là où la plante vient d'arriver et n'est pas encore très présente. On peut rapidement enlever tout ce qui s'est installé
Albin Loussouarntechnicien milieu aquatique au Syndicat du Bassin Versant du Brivet (SBVB)
Cette année, 20 tonnes seulement seront arrachées. Contre 60 tonnes l’an dernier.
La faute à des subventions en baisse et donc des embauches en moins.
Seulement quatre saisonniers ont été embauchés pour les mois de juin et de juillet 2024.
La jussie arrachée est déposée sur plusieurs sites temporaires de stockage avant d’être évacuée après la saison vers une plate-forme pour être compostée.
L’enjeu pour l’avenir, c’est surtout de s’adapter à la présence de cette plante invasive.
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