Saint-Nazaire : deux ans plus tard, les fuites du hall de la Cité Sanitaire attendent toujours d'être réparées

Déclarées en juin 2018, les fuites observées sur la verrière du hall de la Cité Sanitaire ne sont toujours pas solutionnées. Les directions de la Clinique mutualiste de l'Estuaire et du Centre Hospitalier de Saint-Nazaire ont effectué des retenues sur le loyer afin de faire réagir leur bailleur.

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Depuis plus de deux ans, la verrière située dans le hall de la Cité Sanitaire de Saint-Nazaire fuit. Malgré un premier volet de travaux en juillet 2019, le problème persiste. Les derniers travaux en date, qui ont eu lieu fin juillet, auraient même empiré la situation d'après M. Faurie, ingénieur au département des travaux.
 

"Nos clients ont une vision apocalyptique. Cela donne l'image d'un bâtiment délabré, mal entretenu, alors que non."

M. Faurie, ingénieur au département des travaux



Dans le hall d'entrée de la cité sanitaire, des bassines et des draps jonchent le sol les jours de pluie. En levant les yeux, les visiteurs peuvent voir les faux plafonds imbibés d'eau.
"C'est inacceptable de se retrouver dans une telle situation", déplore Hervé Charvet, directeur des affaires financières du Centre Hospitalier de Saint-Nazaire.
 


Pour mettre la pression sur son bailleur, le GCS Cité Sanitaire a mis en place des retenues sur loyer. 270 000 euros de pénalités ont été retenus sur le loyer trimestriel des mois d'avril, mai et juin. Une décision qui semble faire effet, puisqu'une nouvelle expertise, initialement programmée pour le 11 septembre, a finalement été avancée au 21 août. Les experts auront pour mission de chercher l'origine de ces fuites, à côté de laquelle ils sont passés pendant deux ans.

Les limites du partenariat public-privé


Mais cette première réaction de la SAS La Cité est loin de satisfaire les établissements hospitaliers. "Les expertises c'est une chose. Mais nous voulons des résultats", réclame M. Charvet.

"Nous avions fait le choix d'un partenariat public-privé pour déléguer une partie de la maintenance au propriétaire du bâtiment afin de nous concentrer sur notre mission première de santé. La problématique que nous rencontrons montre les limites de ce système", explique Hervé Charvet.

Aujourd'hui, le niveau de performance attendu n'est pas atteint par le propriétaire. "Si nous avions été en charge de la maintenance, le problème aurait sûrement été réglé plus vite car nous sommes davantage conscients de l'impact que cela a sur notre établissement", affirme M. Faurie, ingénieur au département des travaux.

La Cité Sanitaire de Saint-Nazaire, à savoir le Centre Hospitalier et de la Clinique mutualiste de l'Estuaire ne sont pas propriétaires de leurs locaux.
Les deux établissement ont signé un bail emphytéotique hospitalier, en clair, un partenariat public-privé dans lequel l'entretien du bâtiment est dévolu à son propriétaire, la SAS La Cité, jusqu'en 2043. Moins de dix ans après la livraison du bâtiment, des problèmes se posent déjà. "Ca ne nous met pas en confiance pour les années à venir" confie le directeur des affaires financières.

D'autant que la fuite de la verrière n'est pas "un problème si compliqué à régler" pour M.Faurie "mais le propriétaire ne comprend pas l'impact et les désagréments pour nous, établissement qui recevons du public".

Chaque année, le GCS Cité Sanitaire verse 23 millions d'euros de loyer à la SAS La Cité, dont 2 millions consacrés à l'exploitation et la maintenance.
 
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