Témoignage. Adoptée au Sri Lanka, Coralie a découvert 36 ans après qu'elle avait trois soeurs

Une histoire incroyable. Celle de cette Nantaise adoptée au Sri Lanka par une famille française. 36 ans après, elle a retrouvé deux soeurs, adoptées également. L'une est en Australie, l'autre se trouve tout près de chez elle, à Saint-Nazaire.

Elle n'avait que deux mois quand elle est arrivée en France. Longtemps, Coralie Lopin a cru que sa mère biologique était morte, au Sri Lanka.

Jusqu'à ce voyage, en 2014, où elle retrouve, non seulement sa mère, mais aussi sa grande sœur, âgée d'une cinquantaine d'années. Le temps passe, et un jour, elle reçoit un message sur les réseaux sociaux. Une autre sœur, adoptée elle en Australie.

"Je ne savais même pas quelle émotion je ressentais réellement parce que c'était quand même quelque chose d'exceptionnel, raconte Coralie, mais je n'aurais pas imaginé qu'une seconde fois ça m'arrive quelque deux ans plus tard le 24 novembre 2023, qu'une autre personne, me contacte qui est donc une autre sœur pour compléter la fratrie familiale"

Une petite sœur cette fois, qui vit à Saint-Nazaire, et souhaite garder l'anonymat.

"Avec Coralie, on s'est dit : je te dis le prénom et moi le nom. Je dis le nom de notre maman sur le dossier, et tout de suite ça a collé".

Les deux femmes comparent les photos de leurs mères, les noms et les adresses sur leurs dossiers.

Rattraper le temps perdu

Toutes deux souhaitent rattraper le temps perdu et devraient rencontrer bientôt leur autre sœur qui vit en Australie et qui viendra les voir à Nantes.

"J'ai eu la chance d'avoir des sœurs qui sont tombées dans ma vie, qui ont cherché à me retrouver, toutes ces informations, je ne les avais pas dans mon dossier, ce qui prouve que le dossier d'adoption n'est parfois pas très bien constitué ou avec un manque d'informations".

Il y a quand même un travail à faire sur les formalités d'adoption

Coralie

Adoptée au Sri Lanka

Si Coralie souhaite témoigner, c'est aussi pour interpeller, afin que le système de l'adoption internationale soit mieux réglementé, et encadré par les autorités françaises.

Le reportage de Éléonore Duplay, Antoine Ropert, Valérie Brut

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