Usine Yara. Les salariés en grève présentent un projet alternatif pour sauver leurs emplois

Les salariés de l'entreprise Yara sont à nouveau en grève ce vendredi 15 mars. Ils tentent le tout pour le tout avec un projet alternatif pour sauver leurs emplois et se mobilisent toute la journée sur le site de Montoir-de-Bretagne.

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Fin octobre, l'usine d'engrais Yara annonçait le licenciement de 139 salariés sur 171. L'entreprise indiquait également l'arrêt définitif de la production d'engrais dans les six mois. L'objectif, une transformation du site de Montoir-de-Bretagne en terminal d'importation et en unité de communication du groupe norvégien.

Face à cette annonce, les salariés se sont mobilisés dès novembre. Aujourd'hui, ils proposent, en dernier recours, un projet alternatif élaboré avec le cabinet SECAFI. Une cinquantaine de salariés sont en grève ce vendredi et se mobilisent toutes la journée sur le site.

Le plan élaboré par les syndicats a été présenté à Paris ce mercredi et aux salariés jeudi. Aujourd'hui, c'est l'heure de soumettre le projet à la direction locale de l'usine de Yara France présente sur le site.

Un projet alternatif

Les syndicats ont travaillé en lien avec un cabinet d'experts pour proposer ce plan. L'objectif, sauver les emplois et rétablir une activité industrielle, cette fois, conforme aux normes sécuritaires et environnementales. Les salariés veulent également défendre la souveraineté, car en France, 80 % des engrais sont importés.

Le cœur du projet, c'est la production de fertilisants moins polluants, en lien avec l'agriculture de demain. Une manière de produire "Made in France" et de répondre aux enjeux climatiques.

S'il y a un plan B ça n'empêche pas que l'entreprise se remette aux normes [...] pour la sécurité des salariés et la sécurité des riverains et des habitants aux alentours 

Thierry Noguet

Maire de Montoir-de-Bretagne

L'entreprise donnera officiellement sa réponse à ce projet alternatif à Paris, le 27 mars.

Licenciements économiques

L'entreprise justifie son projet de licenciement par les difficultés économiques qu'elle rencontre. Selon la multinationale norvégienne, "à la fin septembre 2023, le site affichait une perte de près de 40 millions d'euros". En cause, une production d'engrais azotés en chute libre. Parallèlement au licenciement, Yara France a annoncé la création de douze nouveaux emplois, un chiffre dérisoire pour les syndicats.

Il y a énormément de cynisme de la part de notre direction Yara France, il n'y a plus de respect du salarié

Philippe Nicolas

Secrétaire CGT de Yara Montoir-de-Bretagne

Une entreprise régulièrement condamnée

Plusieurs mises en demeure ont été adressées à l'entreprise par l'État Français depuis 2011. En juin 2023, l'industriel a dû payer une amende de 519.900 euros pour des rejets de poussières dans l'atmosphère trop importants.

"On s'était battu avec les associations environnementales pour avoir une fermeture administrative pour obliger l'actionnaire majoritaire à se mettre aux normes" explique Thierry Noguet, maire de Montoir-de-Bretagne.

"Un mépris de la réglementation", dans un communiqué, les maires de l'agglomération de Saint-Nazaire, dénonçaient en septembre la position de l'entreprise. Ils soulignaient également l'importance de ce "dossier sensible et scandaleux".

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