Dans les années 70, il avait échappé à un projet de centrale nucléaire. Ce dimanche, une centaine de personnes manifestaient sur le site naturel du Carnet, menacé de devenir une zone industrielle.
Une centaine d'hectares sur la rive gauche de l'estuaire de Loire. Face aux installations portuaires et à la raffinerie de Donges, le site naturel du Carnet fait figure de survivant.
Dans les années 1970, une forte mobilisation avait évité ici la construction d'une centrale nucléaire.
Longtemps laissé en friche, à l'exception d'un prototype d'éolienne, l'endroit est aujourd'hui visé par un projet de zone industrielle, qui permettrait l'extention du Grand Port Maritime Nantes Saint-Nazaire.
Organisée par le collectif Terres Communes, une première manifestation était organisée ce dimanche 1er décembre. Une centaine de personnes a contourné la barrière pour accéder au site et protester contre les travaux annoncés pour la fin 2020.
Egalement engagé dans la lutte contre un projet de surf park à Port-Saint-Père, le collectif dénonce une nouvelle artificialisation des terres, dans une zone humide fréquentée par les oiseaux migrateurs, et soumise au risque de submersion ( le site avait été partiellement inondé pendant la tempête Xhyntia).
C'est d'ailleurs contre ce risque de submersion que le projet prévoit l'utilisation de plusieurs centaines de milliers de mètres cubes de remblai, ce que dénonce également le collectif Terres Communes.
La manifestation de ce dimanche était annoncée comme une première étape par les militants qui souhaitent ouvrir ici un nouveau front pour la préservation des milieux naturels et des zones agricoles.