Jean-Marc Chéné possède plus de cinq cents postes de radio, dont trois cents transistors, mais aussi des documents et des livres qui relatent toute l’histoire de la radio. Un vrai musée qui dort dans un garage à Couëron, en Loire-Atlantique. Portrait d’un passionné des grandes ondes.
Mettez-le sur la bonne fréquence et il ne s’arrête plus ! Jean-Marc Chéné, 71 ans, est un vrai passionné. Tellement qu’il en est devenu historien de la radio. Une histoire qui a débuté il y a trente ans.
Jean-Marc n’a ensuite pas cessé de se documenter et d’enrichir sa collection pour devenir incollable sur l’histoire de la radio. “Ce transistor a une histoire tout à fait particulière, explique-t-il en sortant un appareil d’un beau coffret rouge. Ce TED Saint-Germain était offert par le général de Gaulle aux présidents de république qui venaient en visite en France”.
Ma belle-mère voulait récupérer un livre chez un agriculteur du coin. Il avait plein de vieux postes de radio dans son grenier et il me les a proposés. Je m’y suis tout de suite intéressé.
Jean-Marc ChénéCollectionneur
Ce transistor a une histoire tout à fait particulière, explique-t-il en sortant un appareil d’un beau coffret rouge. Ce TED Saint-Germain était offert par le général de Gaulle aux présidents de république qui venaient en visite en France.
Jean-Marc évoque les premiers postes radio à galène, les transistors publicitaires ou ceux, en forme de serpent, que l’on pouvait accrocher autour du poignet pour aller à la plage. “C’était le haut de gamme !”.
“La première communication radio a eu lieu en 1897 en France” détaille encore celui qui rêverait de pouvoir disposer d’un lieu faisant office de musée. “J'aimerais bien trouver un local suffisamment grand pour exposer mes postes de radio et montrer à quel point ils sont beaux. Et puis il y a beaucoup d'histoires que je pourrais vous raconter. Par exemple, savez-vous pourquoi la Tour Eiffel n’a pas été détruite ?
A l’époque, Gustave Eiffel était sous la pression des agents immobiliers qui voulaient récupérer le champ de Mars pour construire des immeubles. Il a demandé de l’aide auprès du général Gustave Ferrié qui a décidé d’en faire une antenne radio. Ainsi, il était impossible de la détruire. Ce qui est dommage, c’est que personne ne parle de cet événement aux visiteurs de la Tour Eiffel alors qu’il est très important, puisqu’il a évité sa destruction.”
Quand Jean-Marc s’arrête d’émettre ses bonnes paroles et referme la porte de son garage, il y a ce petit pincement au cœur.
Quel dommage que le plus grand nombre ne puisse profiter de ce savoir et de toute cette magnifique collection. Avis donc à toutes les bonnes ondes qui pourraient aider cette mémoire vivante, d’une manière ou d’une autre, à trouver ce local qui ferait office de musée.