Une assistante vétérinaire de 50 ans a été condamnée hier soir à 20 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises du Maine-et-Loire pour l'assassinat près d'Angers de sa fille de 6 ans, un crime commis à l'aide de produits utilisés pour anesthésier et euthanasier des animaux.
La condamnation a été assortie d'une mesure de suivi socio-judiciaire de 8 années, a précisé un avocat de la partie civile. L'avocat général avait requis une peine de 20 à 22 années de réclusion.
Les faits s'étaient déroulés en juillet 2013 dans la commune du Lion-d'Angers (Maine-et-Loire) dans un contexte de séparation difficile avec le père de la fillette, Lilou. Venu la récupérer pour exercer son droit de garde pendant les vacances d'été, le père avait trouvé porte close.
Un ami de la mère avait découvert celle-ci le soir même avec sa fille, toutes deux inconscientes, étendues sur le canapé du salon. Une lettre d'explications avait été laissée sur une table. Les examens médicaux et toxicologiques avaient révélé l'empoisonnement de l'enfant, mais aussi des deux chiens de la famille, via des injections de T61 et de kétamine, deux produits euthanasiants et anesthésiques utilisés notamment pour les chevaux.
L'assistante vétérinaire se les était procurés au cabinet où elle exerçait. L'enquête avait également mis en évidence des "accents de préméditation", le compte épargne de la mère ayant été quasiment vidé les mois précédents. Par ailleurs,
en dépit de la résiliation du bail de la maison, elle n'avait entrepris aucune démarche pour se reloger.
Incapable, selon les experts psychologiques, de faire face à la séparation d'avec son ex-époux intervenue pourtant six ans plus tôt, elle se serait enfermée dans une relation fusionnelle avec sa fille jusqu'à commettre l'irréparable.
Avec AFP