Faute de discussion avec la direction, le préavis de grève au service de la réanimation médicale du CHU a été mis à exécution depuis le jeudi 6 mai au matin. Les personnels ont été assignés à leurs postes de travail, et la continuité des soins assurée pour les patients.
Le mouvement a été particulièrement suivi par les personnels du service de réanimation médicale du CHU d'Angers. Selon les syndicats, SUD, FO et CGT à l'initiative de l'action, 90% des infirmières et aides-soignantes avaient manifesté leur intention auprès de la direction. Qui les assignées à leurs postes.
Pour autant le chiffre est élevé et témoigne de la fatigue accumulée depuis plus d'un an de crise sanitaire, à laquelle il faut ajouter une réorganisation du travail dans le service qui accroit cette fatigue.
Les personnels de la réanimation se sont installés aux entrées du CHU pour une distribution de tracts à leurs collègues comme aux personnes qui fréquente l'hôpital.
Valse hésitation
Christian Lemaire, pour le syndicat SUD-Santé, indique que "la direction n'a pas su, ou voulu, engager le dialogue, voulant recevoir les syndicats, puis y renonçant, annonçant une reprise du dialogue pour le lundi 10 mai".
La direction de son côté indique que "les syndicats n'ont pas donné suite à sa proposition de rendez-vous".
Les personnels ont voté à l'unanimité des présents, une quarantaine de personnes, la poursuite du mouvement revendicatif, "reconduction de la grève et mise en place d'un comité de grève avec des délégués élus parmi les collègues et les représentants syndicaux".
Ce vendredi 7 mai, selon des salariés que nous avons pu joindre, ayant assité à l'entretien dans le service avec la Direction du CHU, celle-ci leur aurait indiqué que 70% des personnels s'étaient déclarés grévistes.
Les grévistes ont décidé de la poursuite du mouvement jusqu'au mardi 11 mai, pour rejoindre ce jour là un appel national destiné aux 117 services de réanimation et soins intensifs en France. Ils se réuniront en assemblée générale à 13h pour décider de la suite de leur mouvement.
Les principales revendications
- le remplacement des arrêts de travail et l'embauche pour le comblement des postes vacants
- l'augmentation des effectifs infirmiers et aides-soignants pour assurer les arrêts de travail et les missions transverses (formation, encadrement, recherche, missions)
- la prise en compte des temps de transmissions
- la titularisation des contractuels