Elle est la toute nouvelle présidente du département du Maine-et-Loire mais elle est avant tout institutrice de grande section de maternelle à Cholet. Florence Dabin, 42 ans, vit, ce mardi 6 juillet, sa dernière journée d'école avec beaucoup d'émotion.
Le 1er juillet, la divers droite Florence Dabin a été la première femme élue à la tête du département du Maine-et-Loire. Aujourd'hui cette choletaise, adjointe au maire Gilles bourdouleix, est confrontée à une toute autre émotion. Institutrice de grande section de maternelle, elle vit ce mardi 6 juillet son dernier jour d'école.
Elle a franchi le portail de l'école privée la Romagne en savourant l'instant... Dans les cours, le bruit des rires et de l'excitation des vacances qui arrivent. Face aux enfants regroupés, Florence Dabin est assise sur un banc au milieu des autres professeurs des écoles. Et en ce dernier jour, avant que la cloche sonne, elle trouve une certaine analogie entre son métier et la fonction politique qu'elle occupe désormais.
Je vais agir de la même manière, être une femme de coeur. Avec l'envie de servir, d'écouter, de comprendre
"J'ai envie de me sentir utile, de porter des projets. Et c'est ce qui va faire aussi la signature. On peut comparer, sans comparer mais en tout cas, cettte force de caractère et cet amour pour les autres va être un atout", explique l'institutrice qui s'apprête à quitter ses élèves. Florence Dabin avoue avoir du mal à parler de son nouveau statut. Elle a la tête ailleurs.
"Aujourd'hui, je suis maîtresse d'école. J'ai envie de savourer jusqu'au bout. Emotionnellement c'est très fort cette journée. C'est mon dernier jour, c'est un métier que j'ai choisi parce qu'il me passionnait et qu'il me passionnera toujours", explique la présidente du Maine-et-Loire.
J'ai toujours profondément aimé mes élèves. On a grandi ensemble. Donc c'est vrai, que ce mardi a une saveur particulière. Je suis à la fois heureuse et épanouie de les voir, de voir leurs sourires et leurs témoignages d'amour pour une maîtresse. Je me dis que ce que l'on a vécu ensemble était extrêmement fort. Voir mes anciens élèves m'envoyer aussi des messages ça a été un très beau cadeau de la vie.
Celle qui termine "temporairement ou définitivement" une partie de sa vie professionnelle sait que cette expérience la servira à l'avenir.
A 42 ans Florence Dabin ne s'interdit rien, y compris de retrouver une classe et une cour d'école . "La question se posera à la fin de la mandature. J'aime vraiment ce métier. Je ne sais pas de quoi demain sera fait. C'est un métier passionnant. Les enfants vous le rendent bien. Je l'aime encore ce métier."
"C'est toujours compliqué une fin d'année scolaire. Et savoir que je ne préparerai pas la prochaine rentrée, mon sac...Ce sera différent. Je vais préparer les sessions, un exécutif et surtout travailler les dossiers . J'aurais la même exigence en tant que présidente du Maine-et-Loire qu'en tant qu'enseignante".
"Pour moi qui suis depuis longtemps avec elle, c'est un petit coup dur. Il va falloir trouver quelqu'un d'autre et repartir. Florence est professionnelle, enjouée, elle aime que tout le monde réussisse. C'est très facile et très agréable de travailler avec elle", témoigne l'une de ses collègues.
Les bras de chargés de cadeaux, l'enseignante a promis à ses élèves de revenir les voir à la Romagne. En essuyant certaines larmes qui perlaient ce mardi matin sur les joues, Florence Dabin a demandé une dernière chose à sa classe de grande section de maternelle: "on va tous être très fort. Parce qu'on s'est beaucoup aimé et que l'on va garder tout ça précieusement en nous".
Dans la cour comme toujours, le spectacle de fin d'année se prépare. Florence Dabin n'a d' yeux que pour les enfants. La politique demande parfois des sacrifices. Aujourd'hui la présidente du Maine-et-Loire le réalise mieux que personne.