"L'armement peut avoir un rôle de dissuasion", le maire de cette grande ville a changé d'avis, sa police municipale devrait finalement être armée

La question de la sécurité au cœur des vœux de bonne année de Christophe Béchu, le maire d'Angers. Il veut augmenter de 10 % les effectifs de la police municipale et souhaite également qu'elle soit armée dans le futur. Une annonce qui intervient peu de jours après la mort très violente de Mathias, un jeune homme de 23 ans

Déposés devant l'entrée de la gare d'Angers Saint-Laud, de nombreux bouquets de fleurs témoignent du drame qui a eu lieu jeudi 2 janvier. Mathias, 23 ans, tué à coups de marteau, un crime brutal qui relance le débat sur l'armement de la police municipale. 

Longtemps hostile à la mesure, le maire d'Angers, Christophe Béchu, reconnaît avoir changé d'avis face à l'augmentation de la violence.

"Ce qui s'est passé en début d'année en gare d'Angers avec ces groupes de marginaux qui s'en sont pris à un jeune qui était en errance et qu'il devait connaître dans ses parcours de rue, avec une telle sauvagerie, à coups de marteau, ça dit quand même quelque chose de la situation dans laquelle on se trouve. L'armement peut avoir un rôle de dissuasion".

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Armés dans l'année

Aujourd'hui équipés de tasers et de lanceurs de balles de défense, les 68 policiers municipaux d'Angers pourraient donc être dotés dès cette année d'armes à feu. Leur nombre va également augmenter.

Mais pour l'opposition, ce sont d'abord des renforts dans les rangs de la police nationale qui s'imposent.

"Il faut analyser les cas, les situations dans lesquelles l'armement peut être utile aux policiers, estime Bruno Goua, élu de l'opposition, je crois que si on prend les crimes qui ont eu lieu récemment, je crois qu'il n'y avait pas de policiers sur place. Peut-être qu'on peut se poser d'abord la question de la présence de la police dans la ville".

Une brigade des transports en commun ?

Une vingtaine de policiers nationaux en plus dans les commissariats et les transports angevins, c'est ce que réclame aussi à l'État ce syndicat.

"On a une augmentation de la délinquance, de la criminalité et surtout des incivilités. Des incivilités qui sont dans les transports en commun notamment, pas que, mais ça se constate énormément dans les transports en commun, explique Jérôme Hanarte, secrétaire départemental Alliance Police Nationale Maine-et-Loire, et donc nous, on pense qu'il faut créer rapidement la brigade des transports en commun qui est promise depuis des années".

Pour lutter contre la délinquance, Christophe Béchu annonce aussi le déploiement de nouvelles caméras de vidéosurveillance, pilotées depuis les anciens locaux sécurisés de la Banque de France, où va aussi déménager la police municipale.

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