Le CHU d'Angers a investi dans une suite robotisée pour assister les chirurgiens au bloc opératoire et effectuer les interventions de manière plus précise et sécurisée pour les patients.
Au CHU d'Angers, une équipe chirurgicale s'affaire au bloc. Aujourd'hui, elle doit retirer une tumeur qui comprime la moelle épinière d'un patient et mettre en place des vis de chaque côté de la colonne vertébrale.
Cette opération requiert un très haut degré de précision. Pour les aider dans leurs manœuvres, les chirurgiens peuvent compter, depuis le 18 mars, sur une machine à la précision millimétrique : le robot Loop X.
Constitué d'un scanner piloté par une tablette, d'un GPS chirurgical et d'un bras robotisé qui permet d'effectuer des gestes médicaux plus précis, le dispositif permet d'écourter jusqu'à 15% la durée de l'intervention. "On va pouvoir à terme arriver à sur des chirurgies mini-invasives, on ne va plus perturber et désancrer les muscles", affirme Antoine Brazier, ingénieur d'application Brainlab. Résultat : moins de complications et un temps de récupération plus court pour le patient.
Un double contrôle
C'est aussi un atout pour la formation des chirurgiens en devenir : "on laisse plus facilement la main à la personne qui est en formation car on a un double contrôle : le nôtre et celui de la machine", souligne Rogatien Faguer, neurochirurgien.
Le robot ne remplace toutefois pas la main du chirurgien : il se positionne là où ce dernier doit intervenir, grâce à une technologie GPS qui fonctionne avec de l'imagerie médicale. Avec des scanners intégrés, il est capable d'effectuer des radiographies pilotées à distance avec une tablette, ce qui permet de ne pas exposer les soignants aux rayons X.
Le CHU d'Angers est le premier hôpital d'Europe à s'équiper du dispositif, qui peut prendre en charge tous les profils, enfants comme adultes, pour les opérations de la colonne vertébrale, et bientôt pour des opérations de neurochirurgie, de chirurgie pédiatrique, d'ORL, ou d'orthopédie. L'investissement s'élève à 1 millions d'euros.
La société allemande Brainlab qui commercialise le dispositif prévoit d'équiper 300 autres hôpitaux en Europe d'ici 2 à 3 ans.