Que ce soit le parc oriental de Maulévrier, dans le Choletais, Terra Botanica à Angers, ou le bioparc de Doué-la-Fontaine, lls ont tous été contraints de refermer leurs portes ou de repousser leur nouvelle saison après l'annonce du reconfinement.
Il avait rouvert ses portes pour fêter Hanami, la fête des fleurs japonaise. Le parc oriental de Maulévrier, près de Cholet, avait même eu les faveurs de nombreux médias mais ça n'aura été que temporaire. Il va refermer ses portes ce vendredi à 18h.
"La seconde floraison des cerisiers sera visible uniquement sur les réseaux sociaux du parc en attendant une réouverture prochaine quand la situation sanitaire le permettra" dit l'équipe du parc dans un communiqué. "Les 21 jours d’Hanami auront permis à nos visiteurs de bénéficier d’une grande respiration" se console son directeur Alain Caillé qui espère pouvoir rouvrir le plus tôt possible.
Le succès de ce parc, le plus grand jardin japonais d'Europe, se confirmait à nouveau à l'occasion de cette fête des fleurs qui, effectivement, avait permis aux visiteurs de vivre une parenthèse zen dans une période très contraignante.
Ouverture repoussée à Terra Botanica et au zoo de Doué-La Fontaine
Dans un autre style, à Angers, Terra Botanica qui se présente comme "le 1er parc à thème en Europe consacré au végétal et la biodiversité", annonçait une réouverture pour ce samedi 3 avril. Raté ! L'annonce d'Emmanuel Macron a agi comme un défoliant sur les espoirs de son directeur Pierre Watrelot qui se voit, lui aussi, obligé de repousser la nouvelle saison.
"Nous espérons que la situation sanitaire s’améliorera dans les prochaines semaines, tente-t-il de se rassurer, afin que nos visiteurs puissent profiter à nouveau de nos quelques 20 hectares de végétation. Terra Botanica offrira alors une grande respiration au milieu des 500 000 plantes et arbres venus des cinq continents et une occasion unique pour les familles et groupes d’amis de voyager dans une dizaine de pays… tout en restant en France, à Angers." On y croit.
Garder espoir reste la consigne dans ces lieux qui ne comprennent pas toujours pourquoi, alors qu'ils sont des sites en plein air, on les contraint à rester fermé.
Au bioparc (zoo) de Doué-la-Fontaine, près de Saumur, le protocole sanitaire était au point avec des allées en sens unique, l'annulation des animations pour ne pas qu'il y ait de regroupements, la disponibilité de gel désinfectant en de multiples lieux. Sur les 17 hectares, l'équipe pensait pouvoir accueillir un grand nombre de visiteurs dans le respect des distanciations. Mais non.
Espérée tout d'abord pour le 6 février, la réouverture devait, là aussi, se faire le 3 avril et patatra, c'est à nouveau reporté.
"on repousse les embauches"
"On espère pour le 15 mai" nous dit Aurélie Guerry, chargée des relations presse du bioparc qui espère même une ouverture un peu avant, gagner une ou deux semaines. La structure va devoir faire une croix sur les 35 000 visiteurs que ce mois d'avril devait lui apporter. Les aides de l'Etat ne compenseront pas.
Le zoo emploie une quarantaine de personnes. La majorité des équipes, soigneurs, techniciens, reste en activité. Le chômage partiel ne concerne que 5% du personnel.
"Il y a normalement des contrats saisonniers, ajoute Aurélie Guerry, pour l'accueil du public et la partie restauration mais on repousse les embauches." Ça risque d'être compliqué si la réouverture ne se fait pas en mai.
Soudain, la voix d'Aurélie est couverte par le chant des gibbons. Les singes d'Asie s'agaceraient-il de ce nouveau report ?