Dans un récent rapport la Chambre Régionale des Comptes pointe du doigt l'état des finances du département du Maine et Loire de 2010 à 2014. Les investissements ont été trop importants par rapport aux dettes engagées.
L'action sociale, c'est 62% du budget de fonctionnement du Maine-et-Loire. Le RSA, l'allocation personnalisée à l'autonomie et l'aide à l'enfance. Toutes ces dépenses déléguées aux conseils départementaux par l'Etat grèvent le budget, dans un contexte où le département enregistre une hausse de la précarité. Cette gestion financière est jugée préoccupante par la chambre régionale des comptes. Pour l'opposition, si la collectivité n'a plus de marge de manoeuvre, c'est notamment en raison des choix politiques de ces dix dernières années.
En matière de solidarité, le département a commencé à revoir sa copie pour maîtriser ses finances. Les dépenses consacrées aux mineurs placés en établissement qui s'élèvent actuellement à 57 000 € par an et par enfant vont devoir diminuer et tendre vers la moyenne nationale. Le Maine-et-Loire se dote d'un outil de pilotage pour développer la prévention.
Des réorientations qui suscitent pourtant le mécontentement des professionnels de la protection de l'enfance, comme en février dernier. Le Conseil départemental, a lancé un appel à projets auprès des associations pour leur demander de trouver une meilleure prise en charge à budget constant.