Maine-et-Loire : l’association L214 dénonce "un charnier" dans un élevage de porcs

D’après L214, une cinquantaine de cochons auraient été trouvés morts dans une remorque dans un élevage porcin de la commune de Mauges-sur-Loire. A l’intérieur du bâtiment, un seau était rempli de porcelets également morts.

Dans une vidéo d’une dizaine de minutes, l’association de défense des animaux L214 montre des cadavres de cochons empilés dans une remorque à l’entrée d’un élevage situé à Mauges-sur-Loire dans le Maine et Loire. Les cochons, mangés par des vers, sont en état de décomposition avancée.

A l’intérieur de l’élevage, les images montrent un seau rempli de porcelets, morts eux aussi. On peut voir également des truies enfermées dans des enclos à peine plus grand qu’elles et des cochons blessés.

La fin de la vidéo dévoile des produits médicamenteux et des seringues dans un local poussiéreux.

La canicule fautive selon l’éleveur

D’après Sébastien Arsac, porte-parole de L214, “ces images sont révélatrices d'un grave défaut de gestion de l'élevage”. L’éleveur, que nous ne sommes pas parvenus à joindre, a assuré à l’association que la canicule était à l’origine de cette hécatombe. Une justification insuffisante pour le porte-parole de L214. “La chaleur était annoncée et des mesures auraient dû être prises. De plus, des dispositifs d'alarme sont censés avertir l'éleveur en cas de haute température”, affirme-t-il dans un communiqué.
 

L’éleveur serait un fournisseur de la Cooperl, un groupe coopératif agricole de la production porcine. La coopérative n’a pas répondu à nos demandes d’entretien.

Le vétérinaire en charge habituellement de cet élevage a confirmé à la DDPP (Direction départementale de la protection des populations) que les cochons étaient morts par étouffement à cause de la canicule. Il affirme toutefois que cet élevage est "bien tenu", selon les mots de la DDPP, et qu'il ne présente "aucun risque sanitaire".

Le service vétérinaire de la DDPP va procéder à une enquête très rapidement, dont les résultats devraient être prêts pour la semaine prochaine. Cette enquête vise à savoir pourquoi les cadavres de cochons sont restés si longtemps à l'élevage après leur mort. En théorie, les cadavres auraient dû être enlevés 48 heures après le décès des animaux. Le service départemental contrôlera également les médicaments présents sur le site, visibles dans la vidéo. 
 
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