Crise agricole. "On passe notre temps à lever des difficultés", les premières doléances des agriculteurs

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Une des permanences ouverte aux agriculteurs pour répondre à leurs questions et leur apporter de l'aide le 5 mars à Angers dans le Maine-et-Loire. ©France 3 Pays de la Loire

Passé les coups d'éclat au salon de l'agriculture, comment les agriculteurs se font-ils maintenant entendre ? Dans des bureaux des sous-Préfectures, où depuis le 5 mars, des permanences sont ouvertes pour leur apporter de l'aide. Exemple en Maine-et-Loire.

Thomas élève une cinquantaine de vaches limousines et produit des céréales en bio dans son exploitation située sur la commune de Loire-Authion à l'est d'Angers.

Mais une troisième casquette l’éloigne de ses bêtes : les démarches administratives.

Pour toucher des aides auxquelles il a droit, mais qui n’arrivent pas.

Un tiers du temps passé à l'administratif

Des retards de paiement, qui s’élèvent à plusieurs dizaines de milliers d’euros.

En attendant, Thomas a dû souscrire à des prêts et il passe un tiers de ses journées, à gérer l’administratif.

"C'est plus qu'un maquis, c'est un millefeuille dont ni les administratifs ni les élus n'ont conscience" déclare Thomas Martin, agriculteur à Loire-Authion dans le Maine-et-Loire.

"Et qui use et dont on ne voit pas le bout en fait" rajoute-t-il.

On passe notre temps à lever des difficultés. Alors qu'on devrait passer notre temps à s'occuper de notre entreprise et de nos animaux.

Thomas Martin

Agriculteur à Loire-Authion dans le Maine-et-Loire

Un rendez-vous à pérenniser

A la permanence mise en place par la préfecture du Maine-et-Loire, un dialogue s’amorce entre d’un côté Thomas, et son associé.

Et de l’autre, 3 représentants des services de l’Etat.

"C'est très important, ça manquait jusqu'à maintenant" ajoute l'agriculteur.

"Et c'est quelque chose à faire dans la durée, pas juste maintenant, ponctuellement, parce que les agriculteurs sont aux colères ou qu'il y a une crise" espère Thomas Martin,

"Il fut un temps où c'était la Maison de l'Agriculture et on pouvait venir à la Direction Départementale des Territoires sans rendez-vous. C'est beaucoup plus compliqué aujourd'hui" regrette l'agriculteur basé à Loire-Authion.

Des agriculteurs en grande difficulté

Des permanences agricoles dans chaque sous-préfecture, pour accueillir des agriculteurs parfois en grande difficulté.

Comme ce maraîcher croisé dans la salle d'attente qui vient de liquider son entreprise car il est étranglé par la hausse des prix de l’énergie.

Le salon n'était pas une date butoir. On continue de travailler comme on le fait toute l'année avec les agriculteurs.

Philippe Chopin

Préfet du Maine-et-Loire

"Je crois que c'est quelque chose qui était attendu ce rendez-vous où les services de l'État et de la Mutualité Sociale Agricole sont avec nous." ajoute le représentant de l'Etat en Maine-et-Loire.

"Et comme nous l'ont dit les messieurs qui viennent de sortir, ça permet d'envisager un problème dans sa globalité" assure Philippe Chopin.

Dans le Maine-et-Loire, les deux premières permanences ont accompagné 6 agriculteurs.

D’autres auront lieu à Saumur, Segré et Cholet.

Un questionnaire rapide est à remplir en ligne au moment de l'inscription.

Les prochaines permanences pour le Maine-et-Loire se déroulent à la sous-préfecture de Segré-en-Anjou Bleu, jeudi 7 mars, de 9h00 à 12h00.

Et à la sous-préfecture de Cholet, vendredi 8 mars de 9h30 à 12h30.

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