À Angers, depuis 2019, un dispositif unique en France accompagne de jeunes réfugiés LGBT+. Chaque année, le dispositif permet à trente jeunes réfugiés LGBT+ d'obtenir un hébergement et des conseils pour s'insérer dans la société.
La Marche des fiertés a lieu ce samedi 27 avril à Angers. À l'honneur cette année : la mobilisation des associations LGBT pour les droits humains, et notamment pour les personnes en situation de migration.
Dans la cité angevine, il existe d'ailleurs, depuis 2019 un dispositif unique en France qui accompagne les jeunes réfugiés LGBT+.
Un parcours difficile
Bientôt cinq ans qu'Adrien vit en France. D’origine kurde, il grandit en Turquie, où les persécutions sont nombreuses.
Le jeune homme fait son coming out à 17 ans. En désaccord avec les principes religieux et politiques d’un pays dans lequel il ne se reconnaît pas, il choisit de partir.
J'ai pris la décision d'aller dans un camp de réfugiés
AdrienRéfugié kurde
"Ce camp de réfugiés était à Cavaillon", raconte Adrien ému. Il ajoute, "ce n'était pas facile".
"J'ai dit à mes assistantes sociales, voilà, je suis gay, je veux aller dans un endroit qui a des gens comme ça, comme moi" explique-t-il.
Aujourd'hui, Adrien a obtenu le statut de réfugié. Il peut bénéficier du dispositif expérimental national d'hébergement proposé par l'association Le Refuge d'Angers.
Je fais de mon mieux, j'ai appris le français et aujourd'hui, je vis ma vie
AdrienRéfugié kurde
"Je fais mes études, je vis avec mon copain et ça se passe très bien", détaille le jeune homme.
Un dispositif unique en France
Le Dispositif expérimental national d'hébergement (DENH) est unique en France. Lancé en 2019 sous l'égide du ministère de l'Intérieur, il permet chaque année à 30 jeunes réfugiés LGBT+ d'obtenir un toit, mais aussi surtout, des conseils.
On est majoritairement sûr des prises en charge supérieures à 2 ans
Rémy MenanteauChef de service du DENH d'Angers, association Le Refuge
"Parce que travailler un projet professionnel, un projet d'insertion, un projet logement et en même temps être traversé par des questions d'identités, d'orientation sexuelle et le statut de réfugié, ça fait beaucoup" souligne Rémy Menanteau, chef de service du DENH d'Angers.
Certains ont besoin d'un peu plus de temps que juste une année
Rémy MenanteauChef de service du DENH d'Angers, association Le Refuge
Depuis sa création, à Angers, près d'une centaine de jeunes ont bénéficié de ce dispositif.
Laura Striano et Lune Hornn
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