À Trémentines, près de Cholet, la restauration de l'église a commencé avec une opération spectaculaire : le démontage des quatre cloches installées dans cet édifice du 19e siècle. C'est une entreprise locale spécialisée dans ce domaine qui s'est attelée à cette lourde tâche. Durant les 18 mois de chantiers, les cloches resteront donc au sol.
C'est une manœuvre délicate, réalisée sur une vingtaine de mètres de hauteur. Arnachés tels des alpinistes, les campanistes de l'entreprise Bodet accompagnent la descente de cette cloche, la première à quitter un beffroi usé par le temps.
"Aujourd'hui l'opération, c'est de démonter ce qu'on appelle le beffroi, la partie charpente-bois qui maintient l'ensemble de toutes les cloches, qui sera complètement mis à neuf, donc on est obligé de tout démonter, donc forcément de démonter ces quatre cloches".
Reste ensuite à assurer la réception de ces imposantes cloches sur un socle en bois. Depuis leur installation au XIXe siècle, seule une d'entre elles a déjà connu un tel déplacement.
"On ne se rend pas compte, mais une cloche comme celle-ci fait à peu près une tonne, donc c'est un objet très lourd, il faut être très précautionneux dans la manipulation, il faut y aller prudemment, doucement et avec les bons équipements".
1,2 million d'euros de travaux
Voilà une quinzaine d'années que cette petite commune attend la restauration de son clocher. Des travaux évalués à 1,2 million d'euros, impossible à assumer seule pour la municipalité, qui a réussi à réduire la facture grâce aux mécénats, aux dons et aux subventions.
"On a quand même des aides à hauteur de 70 %, ce qui est quand même intéressant, et donc il nous reste à peu près 235 000 euros d'autofinancement. Donc c'est quelque chose que l'on peut absorber, dans ces conditions, on peut assurer la réhabilitation de notre clocher".
Les cloches resteront dans l'église le temps de la rénovation du beffroi. À défaut de les entendre, les habitants pourront approcher de près ces pièces d'histoire, habituellement inaccessibles.
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