Plus de trois semaines après l'annonce de sa fermeture, l'usine Michelin de Cholet redémarre. Un accord prévoyant la levée du blocage de l'usine a été conclu ce jeudi 29 novembre entre le groupe industriel et les salariés.
Le tout premier camion vient de rentrer dans l'usine de Cholet, peu avant 9 heures, ce vendredi 29 novembre. Les salariés vont rejoindre progressivement leurs postes de travail sur le site, bloqué depuis le 5 novembre, jour de l’annonce par Michelin de la fermeture prochaine de l'usine, qui emploie 955 salariés.
Un redémarrage qui intervient après un accord conclu jeudi entre le groupe et des salariés. "Dans le cadre du projet de fermeture engagé par le groupe, Michelin entend désormais pouvoir poursuivre sereinement le dialogue social initié avec les représentants du personnel et les organisations syndicales", a déclaré Michelin, dans un communiqué ce jeudi 28 novembre, à la suite de cet accord.
Les camions passeront, mais nous n'allons pas disparaître du paysage, la mobilisation continue
Bastien YouDélégué CGT Michelin Cholet
Pour autant, le mouvement est loin d’être fini, assure Bastien You, délégué CGT. L'accord signé avec la direction prévoit aussi le maintien devant les grilles de l'usine du piquet installé par des salariés début novembre.
"Les camions passeront, mais nous n'allons pas disparaître du paysage, la mobilisation continue vis-à-vis de la fermeture de l'usine", a-t-il affirmé. Cet accord doit toutefois être homologué par un juge le lundi 2 décembre.
La mobilisation continue
Alors que l'activité redémarre doucement ce vendredi matin, pour les salariés toujours postés devant l'usine, "il y a déjà une fierté d'avoir empêché Michelin de faire reprendre le travail comme si de rien n'était, il y a trois semaines, poursuit le délégué CGT, qui précise que les assemblées générales vont continuer jusqu'au dernier moment. Le mouvement est loin d’être fini. Ça sera fini quand le PSE sera signé et pour l'instant, on continue de mettre la pression à Michelin".
On veut que la prime proposée par Michelin soit la plus importante possible, qu'elle soit au moins doublée voire triplée
Bastien YouDélégué CGT Michelin Cholet
Les salariés réclament que les garanties de maintien de salaire soient élargies et demandent que la prime proposée par Michelin "soit au moins doublée voire triplée et que chacun puisse faire la formation qu'il désire et qui sera financée par Michelin".
Les salariés ont d'ores et déjà prévu de se joindre à la manifestation de la fonction publique, prévue jeudi 5 décembre.
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