Dédié aux personnes vulnérables sans domicile, ce centre accueille une vingtaine de patients après une opération, ou pour une pathologie lourde dont l'accompagnement peut aller jusqu'à la fin de vie.
Le tout premier patient du "mini-hôpital" est arrivé ce mercredi 21 avril ; au total, 23 sans-abris et personnes vulnérables pourront être pris en charge dans ce lieu dédié. Ce centre médico-social est le premier dans le département du Maine-et-Loire, entièrement financé par l'Agence Régionale de Santé.
Deux types de prise en charge sont proposés : huit lits halte soins de santé (LHSS) pour "les petits bobos" selon la directrice du centre Conception Mousseau-Fernandez, créé pour "des personnes qui vont avoir des durées de séjour limitées à deux mois". Et pour les pathologies très lourdes, comme des cancers ou l'accompagnement de fin de vie, quinze lits d'accueil médicalisés (LAM) ont vu le jour.
Soigner les sans domiciles
"Les consignes avec la réforme hospitalière sont de prendre de moins en moins en charge les personnes à l’hôpital, donc on renvoie les patients à domicile", explique Conception Mousseau-Fernandez, directrice régionale de l'association France Horizon à l'initiative de ce projet. "Nous, par exemple, si on se fait opérer de l’appendicite on rentre chez nous, les soins infirmiers viennent à domicile. Nous on peut aller chez nous, ces personnes n’ont pas cette chance."
"Ils viennent dans cet établissement, ce qui évite de prendre une place à l’hôpital, et ils sont soignés. Il y a une équipe avec un médecin, des infimières, des aides soignants… On a aussi un travailleur social et une animatrice." Au total, 23 professionnels ont été recrutés pour ce centre, "les mêmes équipes que vous allez retrouver à l’hôpital" selon la directrice.
Une collaboration avec les hôpitaux
Installé dans les locaux de l'ancien hôpital de Segré, le centre médico-social a été élaboré en collaboration avec le CHU d'Angers et le centre hospitalier de Château-Gontier. "Quand j’ai rédigé le projet, j’ai sollicité les deux hôpitaux et on a tavaillé ensemble pour définir les différents plateaux techniques pour telle ou telle pathologie", raconte la directrice.
Trois nouveaux patients seront accueillis chaque semaine. Pour les pathologies lourdes, le service est également ouvert aux sans-abris de Mayenne et de Sarthe.