Malgré la canicule, les vins de notre région devraient réaliser un bon millésime cette année. De quoi satisfaire la clientèle des fidèles, notamment à l'étranger.
Les grains sont modestes mais les grappes sont prometteuses.
Les pieds de cabernet franc qui ferment traditionnellement le banc des vendanges ont finalement bien résisté à la chaleur estivale.
"Fin août début septembre on a eu 80 mm d’eau. Donc c’est tout à fait ce qu’il nous fallait, explique Sébastien Bobinet, viticulteur, ça a débloqué la vigne. Les grappes ont gonflé un petit peu. Ça a débloqué les maturités. Et là aujourd’hui on réalise une belle vendange".
C’est plutôt un millésime qui s’annonce bien
Sébastien BobinetViticulteur
"Les goûts ont évolué"
Ici le raisin cultivé en bio sera vinifié de façon naturelle. Avec 19 hectares en blanc et rouge ce viticulteur va produire 200 000 bouteilles cette année. Elles n’auront pas de mal à trouver preneur. Les vins d’Anjou ont su s’adapter aux demandes du consommateur.
"Les goûts ont évolué on va chercher des vins qui vont accompagner d’autres moments que le moment de la table uniquement, raconte Laurent Menestreau, président de la fédération viticole Anjou Saumur, on va chercher des moments festifs, des apéritifs, des choses comme ça, et je pense que, en Anjou Saumur notamment, on va en boire plus largement, on a des produits qui correspondent à ces attentes-là."
Si le marché français stagne, c’est à l’étranger que l’Anjou trouve de la croissance. Les vins frais et élégants séduisent à l’international. Une carte que joue cette maison saumuroise depuis deux générations.
"Nous on fait 60% d’export, je pense que l’année prochaine on fera peut-être 70 et ce qui est intéressant c’ est qu’on a de plus en plus de pays qui demandent nos vins, explique Arnaud Lambert, viticulteur, on est pas juste focalisés sur une grande masse. C’est ce que je trouve intéressant et positif sur Saumur."
Aujourd’hui l’export représente 21% des ventes de l’ensemble des appellations d’Anjou. L’objectif est d’arriver à 30% en 2030.