Triste Noël pour le groupe familial Gruau, spécialisé dans le véhicule utilitaire et qui emploie 1.600 personnes. Gruau va solliciter lundi 23 décembre une procédure de sauvegarde, en raison de "deux événements imprévisibles", a-t-on appris de source proche du dossier.
La direction "a sollicité une demande de sauvegarde qui va ouvrir une période d'observation et qui permet à la société d'adapter sereinement ses financements à son plan de marche", a indiqué vendredi à l'AFP cette source, confirmant une
information des Echos.
La société "paye ses salaires, il n'y a pas de problème, la trésorerie est positive. Mais il y a eu deux événements imprévisibles, la société va se mettre en sauvegarde pour les régler", a ajouté cette source, invoquant "une mesure technique avant tout".
D'après Les Echos, le groupe, dont le siège est dans la Mayenne, subit les conséquences d'une révision d'une commande d'un constructeur et de l'arrêt d'une importante commande à l'export en raison des mesures d'embargo américain.
La procédure de sauvegarde, qui doit permettre à une société de traiter ses difficultés "avant que celle-ci ne soit en état de cessation de paiements", débute par une période d'observation de six mois maximum renouvelable, sans pouvoir excéder 18 mois. Durant cette période, la gestion de l'entreprise continue à être assurée par le dirigeant et il peut être assisté par un administrateur judiciaire.
Créé en 1889, le groupe Gruau, qui se présente comme le leader français de la carrosserie industrielle, emploie 1.600 personnes, dont un tiers à Laval, pour un chiffre d'affaires estimé à 279 millions d'euros en 2019.