Après les baguettes, les pizzas, les fleurs, place aux distributeurs automatiques de... béton ! Un marché en plein essor. En France, plusieurs entreprises proposent aux particuliers et artisans, du béton prêt à l'emploi, en seulement quelques minutes.
À l'heure où les distributeurs automatiques fleurissent un peu partout aux abords des routes et en milieu rural, une entreprise a eu l'idée de se lancer dans ce créneau, en proposant du béton prêt à l'emploi et disponible en quelques minutes. Un marché en plein essor.
"Il manquait un canal de distribution, pour les particuliers et les petits artisans qui n'ont pas besoin de grosses quantités de béton, explique Christophe Coquelin, commercial chez Selfbeton, pionnier et leader du marché depuis 2020. C'est rapide et beaucoup moins pénible que de faire soi-même son béton, ce qui nécessite aussi d'être équipé d'une bétonnière".
Aussi simple que de commander une pizza
Terminé les journées à couler son béton, à charger le gravier, le sable, l'eau et à respirer les poussières de ciment. En quelques clics sur le site internet de l'entreprise où directement au distributeur automatique, la commande est passée et trois minutes plus tard, le béton est prêt à être chargé dans la remorque.
"Dans les centrales d'achat, il faut commander un minimum de 250 litres alors que pour les petits travaux, 150 litres suffisent, ce qui représente deux à trois brouettes de béton", précise Christophe Coquelin. Si vous avez besoin de mettre une clôture chez vous, il suffit d'aller chercher le béton frais, le mettre dans le trou et l'affaire est réglée !".
Il existe aujourd'hui 150 distributeurs automatiques de la marque en France, dont 13 sont installés dans les Pays de la Loire. Chaque machine est gérée par un exploitant, qui a acheté un distributeur de béton auprès de la société.
La plupart sont ouverts sept jours sur sept, mais pas 24h/24, car contrairement aux distributeurs alimentaires, en plus d'être réapprovisionnés, les distributeurs de béton nécessitent d'être nettoyés tous les jours.
C'est un libre-service sans gaspillage avec un nettoyage écologique, à sec !
Christophe CoquelinCommercial Selfbeton
Avec une emprise au sol de 100 m², la structure ne génère pas d'effluents lors de son nettoyage, et par conséquent, pas besoin de relier l'installation à un système de traitement et d'évacuation des eaux.
"C'est un nettoyage où on vient gratter les pales le soir et injecter 500 litres de gravier sec qu'on récupère au bout de notre tapis et qu'on réinjecte le lendemain dans les trémies. Il n'y a aucun gaspillage !".
Quatre ans après sa création, ce nouveau self-service, issu d'un concept allemand et distribué par l'entreprise Selfbeton fait des émules. Un marché en plein essor, où plusieurs entreprises se sont déjà positionnées, parmi lesquelles France Auto Béton, Centrale Béton ou encore Express Béton et tout récemment, Green'Tech, à Coëx, en Vendée, qui mise sur le "Made in France".
En Vendée aussi...
"L'idée est partie du constat que les distributeurs de béton qui existent aujourd'hui viennent de l'étranger, principalement d'Allemagne ou des Pays-Bas, aucun n'est produit en France, explique Hugo Blet, gérant de l'entreprise Green'Tech. Il nous a fallu deux ans pour créer notre prototype 100% français, que l'on a vendu en 2022 à un fournisseur de matériaux de construction, basé lui aussi en Vendée, à Montaigu, et qui nous a fait confiance !".
Une première vente, puis une seconde, en 2023, à Rouéssé-Vassé, dans la Sarthe, et prochainement en Loire-Atlantique et à Châtellerault, dans la Vienne. "Le fait d'être aujourd'hui le seul constructeur français sur ce marché représente une réelle plus-value, à l'heure où l'écologie n'a jamais autant fait parler d'elle", estime le jeune entrepreneur, dont le carnet de commandes pourrait rapidement se remplir.
"On est une petite entreprise, mais on commence déjà à intéresser les centrales qui veulent diversifier leur offre, en proposant aussi des petites doses à leurs clients, et se positionner sur ce nouveau marché", précise Hugo Blet.
De nouveaux clients, et pas des moindres, qui pourraient donner des ailes à la start up vendéenne.
Retrouvez-nous sur nos réseaux sociaux et sur france.tv