Une femme arbitre qui fait "du patinage" et peine à diriger "un sport d'hommes" : ces propos tenus hier par l'entraîneur de Valenciennes (Ligue 2), David Le Frapper, après le match contre Laval viennent d'être condamnés par le syndicat des arbitres au travers d'un communiqué.
De ce Valencienne - Laval comptant pour la 13e journée du championnat de Ligue 2, nous aurions pu retenir que le score nul de la rencontre 0 à 0. Seulement voilà, l'entraîneur nordiste s'est laissé aller lors du point-presse. Il a "servi" des commentaires sexistes sur l'arbitre central du match Stéphanie Frappart, première femme à officier à ce poste dans le football professionnel.
Monsieur Le Frapper s'est emporté, fustigeant la décision de l'arbitre de ne pas accorder un pénalty à Valenciennes. Cela donne :
Le penalty non sifflé était bien là. Mais l'arbitre ne l'a pas vu, elle faisait du patinage peut-être
Et d'ajouter :
Quand on est une femme et qu'on arbitre un sport d'hommes, c'est compliqué
Dans son communiqué, le syndicat des arbitres professionnels (SAFE) les juge "sexistes" et "inadmissibles". "condamne fermement ces propos, sexistes et d'un autre temps". "Une nouvelle fois, des propos viennent stigmatiser les arbitres et l'arbitrage", déplore le syndicat, qui "affirme tout son soutien à Stéphanie Frappart".
David Le Frapper est ensuite revenu devant les journalistes pour s'excuser de ces propos, selon lui "dits sous le coup de la déception".
Avec AFP