Cet automne, trois éleveurs laitiers avaient osé, devant des caméras de France 2, critiquer leur contrat pour le numéro un mondial du lait. La semaine dernière cinq producteurs de lait ont reçu, en quelque sorte, une lettre de licenciement avec un préavis de 12 mois.
C'est un peu le pot de terre, contre le pot de fer....Cet automne, 5 éleveurs laitiers avaient osé, devant des caméras, critiquer leur contrat pour le numéro un mondial du lait. La semaine dernière, ils ont reçu une lettre de "licenciement".
Lors de la diffusion le 13 octobre dernier sur France 2 d'un numéro d' "Envoyé spécial" consacré à Lactalis, Régis Mainguy, éleveur dans le Maine-et-Loire, y exprime sa colère face au géant laitier, qui le rémunère, dit-il, à un prix trop bas.
Il explique même ne plus consommer de produits Lactalis.
Pendant plusieurs mois après ce reportage, les éleveurs qui ont témoigné n'ont eu aucune nouvelle du groupe mayennais jusqu'à la réception de ce courrier en recommandé reçu il y a quelques jours...
► La lettre de lactalis adressée aux 5 producteurs de lait
Une décision vécue comme une mesure de rétorsion par les 5 éleveurs qui ont reçu ce courrier.
Régis Couilleau s'explique :
Lactalis, de son côté, assume son choix d'arrêt de collecte. Sa politique de prix, explique le groupe, n'a pas à être remise en cause publiquement. Le porte-parole de Lactalis, Michel Nalet, a confirmé l'envoi du courrier et expliqué qu'"il n'est pas possible de poursuivre une relation avec des producteurs qui dénigrent" le groupe.Ils (Lactalis) veulent montrer l’exemple…aujourd’hui il y a des nouveaux contrats, si vous ne signez pas ils peuvent vous mettre à la porte du jour au lendemain…
Sur les contrats liant Lactalis aux producteurs de lait, il est spécifié que ces derniers ont l'obligation de respecter l'image du groupe, sous peine d'éventuelle rupture de leur contrat, a-t-il rappelé.
Actuellement, Régis Mainguy continue à perdre chaque semaine près de 700 euros.
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