Resserrer les liens entre producteurs et consommateurs, c'est l'objectif de la cantine scolaire de La Bazouge-de-Chémeré, en Mayenne. Dans ce village de 500 habitants, le chef propose des produits frais et bio, achetés pour l'essentiel à des agriculteurs du département ou de la région.
On parle beaucoup en ce moment de la loi Egalim dont l'une des directives est de garantir 50 % de produits durables et de qualité, dont au moins 20 % de produits bio dans les repas servis en restauration collective.
Et ça tombe bien, la cantine scolaire de La Bazouges-de-Chémeré en Mayenne, 500 habitants, a gagné il y a trois mois le prix coup de cœur des cantines rebelles, car elle suit ce principe à la lettre.
"Une cantine un peu différente des autres"
Tous les jours, c'est le même rituel. Une quarantaine d’enfants de l’école privée de La Bazouge-de-Chémeré se rend à la cantine gérée par la mairie. Mais pas n’importe quelle cantine, il s'agit d'une cantine rebelle.
"Une cantine rebelle, c'est une cantine un peu différente des autres, explique Francois Portier, cuisinier, c'est une cantine qui se démarque par son fonctionnement, par son mode d'approvisionnement aussi".
Car ici, on ne propose que des produits frais, souvent bios, et principalement achetés à des agriculteurs, du département ou de la région.
"Nous c’est sûr, c'est local, filière courte et français, précise François Portier, les agriculteurs sont nos partenaires dans notre quotidien. Par exemple, vous prenez là aujourd'hui, c'est de l'huile qui vient d'Arquenay, du cidre qui vient d'Andouillé, de la farine mayennaise.
Tout est quasi Mayennais, M comme Mayenne !
Francois PortierCuisinier
Et les enfants de la cantine de La Bazouge-en-Chémeré ont bon appétit. Généralement les assiettes sont vides, les plats aussi.
"Je mange, comme d'habitude, du bio, je mange de la viande, des légumes", énumère Margot
François, le cuisinier, a travaillé dans sa jeunesse, dans des restaurants étoilés, à Paris, en Bretagne, à Monaco…
Alors, il fait partager son savoir-faire et sa passion pour les bons plats, toujours en expliquant aux enfants ses recettes et l’origine des aliments.
"Du coup, ils ont l'habitude, même quand ils ne connaissent pas, de faire au moins l'effort de goûter, se réjouit Marion Borghelot, animatrice dans l'école, après, on a plein d'enfants qui en redemandent alors qu'au départ ça peut être facile de dire qu'ils n'aiment pas".
Et décidément, il se passe toujours quelque chose dans ce réfectoire : après le déjeuner, le vendredi, par exemple, c’est le jour de la chanson.
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